Assad et Poutine
On l’aura compris. Enfin. Il me souvient, en 2002, l’animateur de France Télévisions, Laurent Ruquier, créait “ La presse est unanime” , une pièce de théâtre à succès. Situation cocasse comme ce qui se passe actuellement dans la médias “mainstream”. Comme on dit dans le jargon, ils se sont passés le mot, d’abord, pour ignorer copieusement le rapport des experts de la Ligue arabe, puis, de rester dans la même ligne éditoriale du mensonge, comme s’il en pleuvait.
Mais, à ce petit jeu hypocrite, un poker menteur exécrable, les barbouzes médiatiques se heurtent indubitablement, enfin, à la philosophie cynique de la coalition chino-russe ou russo-chinoise, c’est selon. La même que la leur. Comme le disait un penseur moderne, en l’occurrence Philippe Bouvard, ”Le cynisme finit par être le comble de la franchise dans une société d’hypocrites.” Quid des conventions sociales et morales. Mais au moins, la Russie ne tue pas ses amis. Le cas de Kadhafi en est l’exemple.
Bis repetita. L’effronterie et/ou impudence constatée lors du conflit libyen, avec le recrutement de mercenaires -ce que la Cour pénale internationale (CPI) reproche à Seif al-Islam sans aucune preuve-, le Qatar, la France ou la Turquie, franchissent le pas en armant des terroristes. La défaite leur étant insupportable, ils violent le droit, renversent la table quand ça ne leur plaît pas, piétinent les règles internationales, uniquement pour leurs beaux yeux, avec le mensonge qui va avec.
Alors, vers une nouvelle guerre humanitaire pour sauver les vrais bourreaux des Syriens ? Les renégats se reconnaissent entre eux. Avez-vous vu une seule ligne de condamnation dans un média dominant ou même la protection des ambassades syriennes dans les pays occidentaux ? Que nenni. Souvenez-vous de l’assaut donné par des Iraniens furieux contre l’Ambassade britannique à Téhéran, ce fut l’hallali dans toutes les Chancelleries occidentales, avec rappel d’ambassadeurs. Ah, hypocrisie quand tu nous tiens !
Comme le disait mon ami Sami, “vaut mieux mourir dignement que de subir la loi des diables”. Dans un conflit, il y a toujours deux personnes ou deux parties. C’est allégorique bien sûr mais, pour la reconciliation, il en faut toujours deux. Alors, comment peut-on arguer honteusement qu’on veut la paix mais en excluant, de facto, l’une des parties ? C’est simple, lorsqu’on accuse Bashar al-Assad de vouloir créer le chaos en Syrie, au contraire, il faut plutôt regarder du côté de ses détracteurs. L’ONU est décidément l’attrape nigaud des petits pays, et vecteur de l’injustice dans le monde.
Tiens, et si on terminait par la chanson “Ai Se Eu te Pego” (Ah, si je t’attrape) du nouveau phénomène brésilien Michel Teló ? Ce jeune homme de 30 ans a gagné plus de 14 millions d’euros, avec uniquement ce single. Boosté par sa Chorégraphie exécutée par les prodiges portugais Ronaldo et brésilien Neymar, le monde entier s’est enflammé sur cette belle mélodie. C’est notre façon à nous, pacifique, pour dire à la coalition des gueux que rien ne sert de courir, il faut partir à point ? Quand on veut la paix, pas celle de pacotille que vendent les Occidentaux, on doit discuter même avec son pire ennemi. Mais, comme tout est finalement basé sur des rapports de forces, c’est la loi du plus fort qui prime. Peace & love.