Alors, non... je ne suis pas enceinte... Vous êtes de grands malades de penser que je vais me recoller cette vieille galère alors que j'essaye de retrouver ma ligne de jeune fille. Déjà que les Nains sont en stéréo, si en plus je me coltinais une soundbass à base de hurlements nocturnes, je me pends. Couic.
Pour ceux qui l'ignorent, Mari travaille pour la Compagnie depuis plus de 11 ans... Quand j'ai chopé l'animal, il avait encore sa carte d'étudiant et était en période d'essai. Il me disait :"C'est mon premier taf, mais je compte bien bouger d'ici 2-3 ans".
Le brave petit habitait encore chez ses parents alors que moi j'avais déjà mon boulot, mon studio et roulé ma bosse (expression très féminine qui se traduit chez mes copains par "avoir vu passer des kilomètres de bites". Charmant.)
11 ans plus tard, il est toujours aux commandes du même PC et est passé de pousse-mégots à CEO/chief machin bidule du bureau de New-York (vous affolez pas, ils ne sont que 4 à NY, la stagiaire - bonnasse - incluse) après avoir rempli d'autres fonctions à Londres. Comme quoi, bosser comme un âne et oublier de prendre ses congés payés, ça finit par porter ses fruits (en plus des engueulades avec Bobonne qui a fini alcool).
Depuis 2008, date des subprimes, j'entend Mari gémir "j'en ai baaaaarreeeuuu!!" mais ce n'était jamais le bon moment ("C'est la Crise"), jamais le bon endroit ("C'est à Vevey"), jamais le bon poste ("C'est exactement ce que je fais!"), jamais le bon salaire ("J'veux plus!"). Bref, en arrivant à New-York avec un visa totalement dépendant de la Compagnie, il n'était pas près de partir...
Et puis le destin (et un chasseur de tête bien inspiré) en a choisi autrement, et c'est avec joie que Mari a collé sa démission la semaine dernière pour commencer un nouveau taf d'ici quelques mois, le temps de finir son préavis tranquillou et prendre ENFIN quelques vacances!
Le job? Pareil. En mieux. De toute façon, j'y comprend toujours einr..
Où?
Et bien...
LONDON'S CALLING, BABY!!!
Ma première réaction a été une explosion de joie, the totale excitation de retrouver tous nos boulets de Londres, les parcs grandioses, les petites rues arborées et les gastro-pubs que nous avions écumés durant 5 ans.
Puis, la tristesse, celle de quitter ceux qui nous ont entourés et choyés ici et qui sont devenus comme une seconde famille... Bordel... Mais au Diable le spleen, il nous reste quelques mois pour profiter de New-York et cocher notre To-Do-List avant de plier bagages (et trouver une école pour les Nains, encore un parcours de galérien comme on les aime).
Sur ce, amis londoniens...