... Dimitri Tolstoï s'expose. Non, pas lui, ses images. Et à poil en plus. Non pas lui. Ses images. Il montre même ses intérieurs. Non pas les siens, ceux dans ses images. Vous ne comprenez rien ? Oh la barbe ! C'est pourtant bête comme chou. Ne retenez que l'essentiel : exposition de Dimitri Tolstoï. Enfin, pas lui. son travail. Vernissage le jeudi 9 février 2012. Avec lui. Et ses poils.
Ici, Dimitri Tolstoï survole de profondes vallées qui signent comme autant de sourires, d’étonnants paysages que forme d’étranges forêts. Tantôt courts, fins, lisses et droits, tantôt longs, épais, bouclés, la production de poils, leur emplacement, leur appellation, leur utilité, leur symbolisme diffèrent selon les ethnies et les sexes. Signes de virilité, de sagesse, de raffinement ici, ils sont ailleurs stigmates de soumission, de traîtrise, de démonialité. Protecteur et soyeux, les poils et les cheveux sont source d’inspiration pour de nombreux artistes :
« Ô Toison, moutonnant jusque sur l'encolure! Ô boucles! Ô parfum chargé de nonchaloir! »
Baudelaire.
Mais Dimitri ne fait pas que citer Baudelaire avec les yeux, il s'occupe aussi des objets inanimés chers à Lamartine et leur offre une âme toute neuve en les disséquant du regard.
Alors tous à poil, tous nus, allons voir Dimitri à partir du 9 février ici (non, pas ici sur ce blog, ça c'est fait. ici, à la galerie Grand E'terna, sise 3, rue de Miromesnil dans le 75008 comme il est écrit ci-dessous. Allez zou !).