Luck // Saison 1. Episode 2. Claim Costs.
Après un pilote très décevant pour ma part (je sais qu'il a réjouit pas mal de monde dans la communauté de sériephiles), ce second épisode se montre plus clair sur les diverses enjeux des
personnages et des histoires tout en conservant quelques points noirs et désillusions. David Milch est un très bon créateur il n'y a pas à dire, et puis l'on retrouve ce qu'il aime tout
particulièrement dans cette série comme les monologues. On va en avoir un avec Walter Smith, plus ou moins pertinent. Nick Nolte est très bon dans son rôle, peut être un peu trop. J'aurais aimé
que Luck ne se veuille pas aussi parfaite, mais qu'elle glisse par moment. Le côté lisse de Dustin Hoffman, propre sur lui, et stoïque (je crois que durant les deux épisodes que l'on a pu voir,
il n'a pas bougé d'une seule ride… ce qui au final est bien plus décevant pour moi qui adore cet acteur). Mais Ace est un personne complexe qui a beaucoup de choses à raconter. Sa sortie de
prison c'est fait, ok. Maintenant son business, on tente de nous en expliquer un bout sans trop nous en dire. Et je n'aime pas du tout cette retenue. J'ai l'impression que David Milch tente à
tout prix de faire que le téléspectateur reste devant sa télévision. Et ça m'énerve.
Mis à part ça, son déjeuner avec ses anciennes connaissances professionnelles (car business is business) aurait pu donc être plus explicite sur les réelles intentions futures du personnage. On
nage dans un océan où règne un brouillard assez épais. Mais j'ai bon espoir que le personnage sache nous convaincre qu'il est bien plus intéressant que ce qu'il ne laisse transparaître. Car il y
a quelques réjouissances malgré tout. Sa relation avec Gus est maintenant un peu plus posée. On a donc un développement qui est fait surtout sur les relations que Ace entretien avec le reste des
personnages qu'il côtoie. Bien plus que son plan futur. Ce qui aurait pu très bien se faire de façon sous-jacente et explicite. Mais bon, je pense que tout est retenu pour la suite, après avoir
bien installé les personnages. David Milch était reconnu pour prendre son temps, au risque bien évidemment d'énerver ses chers téléspectateurs. Gus est devenu donc un peu plus intéressant avec ce
second épisode, même si j'aurais préféré qu'on lui donne un peu plus de poigne.

Là où cela commence à prendre un peu plus forme c'est du côté de l'écurie. Les personnages sont un peu plus pertinents et le propos un peu moins grossier. Je pense évidemment à Escalante qui prend enfin une importance autre et puis quelques courses de chevaux. C'était bien plus joli avec le côté orangé de l'histoire de Michael Mann dans le pilote, mais cela reste quand même sympa dans cet épisode. Au fond, Luck aurait été bien en period-drama (j'ai une obsession récente pour les period-drama, me demandez pas pourquoi exactement mais disons que Boardwalk Empire et Downton Abbey m'y ont mis dans le bain). Le monde des courses mais pas de façon modernisé, car Luck est à son sens presque intemporelle par moment. Au final, ce nouvel épisode de Luck montre un peu plus du potentiel de cette série tout en gâchant quelques cartouches au beau milieu de l'épisode malgré tout. J'attends tellement de cette série que je sers les vis.
Note : 6/10. En bref, Luck tente de démarrer, peut être des bougies de chauffe à changer pour rutiler à plein turbo.