Femme de Vision a été au rendez-vous ce WE et nous avons donc ce matin un grand article sur la manière de retrouver la joie, l'entrain et l'enthousiasme, pour faire suite aux articles sur les handicaps de la semaine passée.
L'entrain et l'enthousiasme sont des sous produits, si on peut dire, de la joie, de l'amour et de la paix. Ces états primordiaux de l'être, ces sentiments de base, sont naturels et existent spontanément dans l'être qui n'a pas été conditionné. La joie, et l'amour qui donnent béatitudes et extases sont l'état naturel de l'être, mais on nous l'a dissimulé. On nous a plutôt fait croire qu'on atteint ces états dans des circonstances précises, par la gloire, la richesse ou encore par des pratiques spirituelles poussées, des méditations, des rituels, des cérémonies, etc... En réalité nous sommes dans ces états de béatitudes et de joie tranquille et constante, souvent remplie d'amour et de paix, dès la naissance. C'est avec le temps que l'on s'en éloigne, conditionnés par nos parents, amis, écoles, à mesure que notre expérience de la vie se colore du fait des conditions de vie déplaisantes, des situations environnantes polluées (bruits, odeurs, violence, non-respect de l'être, etc.). Un des conditionnements les plus prévalent et puissants qui interfère avec la joie d'être, est celui qu'on est des moins que rien. (Voir mon texte sur l'éducation.)
Ainsi, pour retrouver l'état primordial et naturel qui donne entrain et enthousiasme, il s'agit simplement de retrouver l'unité intérieure. Pour cela, la première chose à rechercher c'est la détente. Il est bon de comprendre qu'on n’a rien à faire pour retrouver le soi. La joie et l'amour vont émerger sans que nous ayons le besoin de les chercher, elles sont l'état naturel de l'être. L'unité intérieure c'est redevenir qui nous sommes vraiment. Parfois, nous avons besoin de faire des gestes externes, physiques, pour y parvenir.
Il est important d'apprendre à se détendre, à se relaxer, grâce à de petits outils tels qu'éteindre la télévision, la radio et le téléphone pendant une durée de temps précise, couper toute source de son extérieur, ne parler avec personne et se coucher, se relaxer volontairement afin de se sentir bien. Sans un moment de solitude, l'être ne sait pas reprendre ses repères. Il est très utile dans un moment comme celui-ci d'avoir une pièce ou l'on dispose des éléments naturels -un bol d'eau, une plante, une pierre, un cristal, une bougie-, qu'on a disposée sur une table où l'on a recréé pour soi la beauté de la nature. Ce lieu d'accueil, créé avec nos pensées les plus heureuses, est un lieu où il est aisé de se recentrer sur l'unité intérieure. Il s'agit de recréer un espace-temps sacré et de s'y replonger régulièrement.
Plus l'on va se purifier, se détendre, ralentir le rythme de vie et simplement être soi-même sans s'autojuger, sans chercher à faire ni à être quoi que ce soit, et plus l'on va commencer à être neutre; et les capacités internes naturelles de faire naître la joie vont ainsi revenir. Alors, on laisse simplement émerger d'eux-mêmes la joie, la paix et l'amour.
Il faut parfois s'aider. Il arrive que les pensées soient harassantes, la situation intolérable, que l'on n'en sorte pas; notre mental ne veut pas s'arrêter parce qu'il n'a pas été formé pour ce faire. C'est à rendre fou parfois quand l'esprit jongle avec des pensées morbides. Alors, il faut reprendre le contrôle. Il est une manière de faire cela qui consiste à pousser à l'exagération ces pensées, jusqu'à tout mettre au pire, créer un scénario catastrophe dans sa tête, jusqu'à en rire. C'est ainsi que les Amérindiens ont survécu aux pires situations et conditions, en sachant en rire. Il s'agit d'effectuer, avec le bruit des pleurs et l'agitation du ventre et des organes par le rire, une transformation de nos perceptions et pensées.
Dès lors que l'on rit, si l'on se lève et que l'on danse et chante, on va décupler l'effet de cette petite magie personnelle. Par exemple, je suis aux prises avec une personne au travail qui me pourrit la vie.
Ça m'obsède au point de me voler ma joie. Alors dans mon espace-temps sacré je m'imagine que je perds le contrôle au bureau. Je frappe avec ma chaise la personne qui m'offusque. Je me fais congédier, mais ma colère est telle que je bouscule une femme en sortant du bureau. Elle se met à crier et un policier m'arrête. Je suis impoli avec le juge qui ressemble à la personne du bureau et il me fait jeter en prison. Là, … et je continue comme cela jusqu'à ce que je ne puisse plus prendre au sérieux les circonstances du bureau. Il est bon alors, lorsqu'on éprouve de la joie de se lever et de faire des gestes de danse et des bruits inspirés par notre joie. Sachez que cette magie peut complètement transformer votre expérience au bureau!
Bien sûr, une autre manière, que j'ai déjà évoqué, de faire naître en soi la joie, c'est de dire merci, d'exprimer concrètement notre reconnaissance pour la vie. On prie à haute voix, on chante son alléluia, ou on fait des offrandes comme le font les Amérindiens, ne serait-ce qu'en donnant un peu de nourriture de son assiette dehors aux esprits de la nature. Si l'on éprouve et exprime sa reconnaissance et sa gratitude, l'on devrait ressentir de la joie en son cœur. Très souvent si on fait cela dans la nature, nous avons envie de pleurer de joie.
Lorsqu'on ressent la gratitude, lorsque l'énergie monte, la même application de transformation peut s'envisager si l'on a une situation à changer dans sa vie. On danse cette situation et on en rit. Une technique très puissante de transformation consiste aussi à se donner un nouveau nom. Très souvent si on sait bien s'observer, l'on se rend compte qu'on a soi-même créé ces situations. Si nous changeons alors notre nom à partir d'un événement heureux de notre vie, on reprend l'émotion et la joie de ce moment précis. Si nous avons ressenti une grande joie lorsque nous sommes allés pour la première fois en bicyclette, on peut dans une situation difficile se renommer en se disant: Je suis celui qui vole sur sa bicyclette. On peut aussi se renommer en voyant quelque chose qui nous accroche le regard au moment où l'on a ces pensées difficiles,(Je suis la neige qui tombe, ou Je suis l'arbre qui danse). En répétant ou en chantant ce nom de manière loufoque ou sérieuse, on va provoquer une énergie et effectuer une transformation de l'intérieur, parce que c'est le propre du mot: le verbe humain est agissant, il participe de la capacité du divin à dire le monde sur une fréquence créatrice. Ensuite on peut aussi le danser, et parfois lorsqu'on danse et qu'on réussit à augmenter encore le sentiment d'extase, lorsqu'on est légèrement en transe, bien que conscient de notre environnement, il peut venir un chant ou des mots; et c'est là quelque chose de très précieux. En effet, plus tard, lorsqu'une difficulté se représente, le simple fait de répéter ces mots ou ce chant va ramener cette énergie pour transformer encore plus profondément la situation. C'est là une magie très simple et ordinaire, et qui participe de la nature même de l'être humain.
Il est bon de se souvenir des moments heureux et joyeux de nos vies. Elles sont des moments phares, des moments ou nous étions en unité avec notre essence divine. Prenons le temps de les revisiter dans notre espace-temps sacré. Prenons le temps aussi de nous trouver des noms décrivant qui nous étions dans ces moments de nos vies. Ces noms pourront être utilisés lorsque le besoin se fait sentir.
Souvent les gens autour de moi n'y parviennent pas (à danser et chanter mêmes lorsqu'ils sont seuls) parce qu'ils sont gênés, ils ont appris qu'il ne fallait pas sortir de la masse, être différents des autres, sous peine d'être jugés et qu'il s'ensuive des problèmes. Mais c'est là un conditionnement, une programmation, nous sommes en réalité tous uniques et il faut réaliser notre unicité pour réaliser l'unité intérieure qui donne la paix, la joie et l'amour sans réserve.
Il est parfois plus facile de rire de nos expériences en groupe, en en parlant dans le cercle, en partageant avec d'autres, en gardant toujours en conscience qu'il est bien d'exprimer le côté éveillé et illuminé des émotions et des situations, dans le rire et la clarté. Je reparlerai de cela sous peu.
Se transformer et retrouver l'unité intérieure qui est le propre de l'être humain: nous revenons là à nos réflexions sur le handicap. Vous avez là de petits outils très simples, très efficaces que vous pouvez utiliser librement chez vous.
Je vous souhaite de lancer de bonnes et heureuses ondes à votre environnement et je vous retrouve demain.
Aigle Bleu