C’est la crise truffée d’euros à gogos
Ce cher petit champignon m’hallucine
Tant il nous fait croire haut et beau
Qu’il parfumera nos chiches cuisines
Qui qu’en veut ? Allez, tous à vos bourses
Après les soldes, furetons dans les bois
Frottons-nous les mains, on vous détrousse
De vos derniers deniers pour un mets de roi
Comment ça ? Attrape-nigaud me direz-vous ?
Le Palais abuserait-il de nos faibles papilles
Par le truchement d’une société à trois sous
Où loteries et luxes font rêver le plus démuni ?
Quid du quidam qui quémande sur le quai ?
Sommes-nous si insensés pour ainsi spéculer
Sur une certes noble verrue à une racine liée
Outrepassant le passant qui se meurt à nos pieds ?
Truffes, caviars et doux nectars sont de nos jours
Banalisés à tel point que leur valeur semble aisée
A entrer dans tous les foyers. Quel drôle d’humour !
On nous gargarise de chimères pour masquer la réalité.