Magazine Culture

Juveniles, back to The Eighties

Publié le 06 février 2012 par Swann

Ils sont beaux, ils sont jeunes, ils sont talentueux..Ce sont les Juveniles, les nouveaux chouchous de la scène pop française. On pourrait les mettre d’office dans les groupes hype : belles gueules, belles guitares, et fosse de l’UBU remplie d’individus méchus-slim-ray ban. Pourtant, en écoutant de manière approfondie, une ribambelle de superlatifs viennent à l’esprit. Juveniles, c’est de la bonne synthpop. Ils s’inscrivent tout à fait dans la tendance du moment, qui va vers un retour aux eighties, au lyrisme smithien, à l’esthétique classieuse.

Il n’aura fallu que 10 mois pour que ce petit groupe, fait de la fusion d’un membre des Wankin’ Noodles avec les Russian Sextoys, affole la Toile et signe chez Kitsuné. Travailleurs increvables, ils bouclent en 3 mois un morceau qui est devenu un tube : « We are Young ». Raison du succès ? Une esthétique qui leur ai propre, une voix atypique. Jean-Sylvain, JS pour les flemmards, a un fabuleux organe, entre Morrissey et Orlando Weeks des Maccabees. Une sorte de nonchalance séduisante, une froideur hypnotique. Les copains derrière, Pierre (basse/voix) et Thibaut (batterie), assurent un accompagnement minimaliste, électrique, contemplatif.

On note d’emblée des références à Joy Division, New Order, Metronomy, The Horrors ou The Editors. Juveniles s’est gavé de cold wave à en crever d’extase (oui, je vous assure que c’est possible avec la coldwave !), et cela s’entend. Leurs morceaux se partagent entre un esprit pop mélodique et la mélancolie de la coldwave. Une ambiguïté qu’ils veulent conserver. L’engouement autour des Juveniles a été très rapide : une fois repéré par Kitsuné, ils ont été évoqué dans les Inrocks, Magic, et sont passés dans le générique du Grand Journal. JS avouera même aux inrocks que « Ne consacrer sa vie qu’à la musique, passer des heures à régler un son, à jouer avec nos vieux instruments, c’est le rêve… C’est un bon moyen de repousser à plus tard l’âge adulte, de jouir pleinement des derniers feux adolescents ». De quoi faire de « We are young » un hymne.

Isabelle


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Swann 78144 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte