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Avec "Le Voyage dans la lune", Air s'envole vers le firmament et touche les étoiles

Par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde

(Vas-y jette moi des cailloux pour ce titre tout ripou, je t'y autorise)

(Bon je sais, c'est facile mais que veux-tu je suis faible. Je n'ai pas su résister; la tentation était trop forte)

(Ceci étant dit, je commence)

Il faut avant tout que je te dise qu'a priori je ne suis pas une grande fan de "Air".

C'est vrai que depuis l'album sorti pour la B.O. de The Virgin Suicides, le film de Sofia Coppola, je ne me suis pas tenue très au courant de ce que le duo avait pu faire ces derniers temps.

Et puis j'ai reçu un lien vers leur album "le voyage dans la lune".

Il se trouve que c'est une sorte d'album-concept puisqu'il est censé mettre en musique l'illustre film de Georges Meliès (court métrage muet de 1902) qui sort dans les salles en version restaurée.

Sacrée entreprise. Risquée.

J'écoute.

J'adore.

Tout de suite.

Première bonne surprise : L'électro du groupe sonne beaucoup plus rock que ce sur quoi j'étais restée, notamment grâce à la batterie déchaînée sur de nombreux morceaux.

Mais il y a plus que ça.

Alors que le piège eût sans doute été de vouloir coller à l'époque du film et de produire un album qui lorgne dans le rétroviseur, les deux musiciens de Air ont été plus malins que ça, cherchant à restituer la singularité du film sous forme d'expériences sonores innovantes qui passent notamment par le mélange des sons (brassage de ceux issus de synthétiseurs et de cris d'animaux par exemple) et un important travail des voix.

Ainsi, pour illustrer le film où Méliès s'est révélé être un pionnier inaugurant le genre cinématographique qu'est la science-fiction, Air ose proposer une invitation au voyage musical audacieuse mais respectueuse.

 Au même titre que la restauration du film ambitionne de rester fidèle à l'imagerie de l'oeuvre tout en y ajoutant une nouvelle teinte, Air propose de revisiter l'ambiance en jouant sur une large palette d'émotions mais sans jamais perdre de vue l'esprit initial de la création de Méliès.

Ce Voyage dans la lune a tout d'une exploration onirique surprenante entre nappes planantes et zones de turbulences électrisantes. Le duo insuffle un vent revigorant au film lui rendant ainsi un hommage que n'aurait sans doute pas renié son réalisateur.

Dès aujourd'hui, tu peux découvrir un album audacieux et qui pourrait bien s'avérer figurer, l'air de rien (oui sache que je suis très satisfaite de ce mauvais jeu de mots), dans le top 3 de mes plus jolies découvertes de ce début d'année.

Mes 3 titres favoris de l'album :

Moon Fever pour son exotisme. Le titre dont j'aimerais qu'il m'accompagne chaque soir de ma vie lorsque vient le moment de m'abandonner au sommeil (j'exagère à peine, promis).

Who am I now pour son phrasé étrangement entêtant.

Seven Stars pour sa rythmique obsédante.

Je te laisse sur un extrait qui te donne une idée de ce que peut donner l'association des images restaurées à la musique de Air :

Pour info tu peux visionner le court métrage ici. Alors bien sûr il faut couper le son pour être fidèle à l'oeuvre initiale puisque la mise en musique est ici signée d'un autre artiste. Comme tu le verras, il s'agit de la version non restaurée.

Pour les cinéphiles avertis qui viendraient à passer par ici, il est possible de trouver des informations sur la restauration du film par ici...


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