Il co-existe deux êtres en moi (un peu plus, mais pour cet article on va simplifier en étudiant seulement une partie des agrégats qui me
composent). Suivant les conditions extérieures, l'une ou l'autre prend le contrôle. Quant à moi, je reste observatrice de la situation, toujours dans le doute. Je laisse s'exprimer l'énergie
dominante, mais j'entends toujours la voix de l'autre qui, en général, à même situation propose une réaction opposée.
Ainsi, l'être naturel, sauvage, déploie toute l'énergie pour la survie: trouver de la nourriture, abattre les adversaires, séduire les partenaires potentiels... tandis que l'être
cultivé, expérimenté, privilégie le développement personnel : méditation, dévelloper les vertus, se dégouter du samsara...
Quelle stupide façon de fonctionner, n'est-ce pas ? J'entends déjà les apôtres prôner la voie médiane, le non agir, l'état naturel en toutes
circonstances...
Douce utopie de la bienheureuse retraite, préservée des soucis matériels grâce à la bienveillance d'hypothétiques bienfaiteurs qui prennent en charge le matériel.
Ma réalité est autre. Je dois payer le loyer, remplir le frigo. Je n'ai trouvé d'autre solution que d'agir en conséquence (d'aucun diront en réaction) des circonstances
extérieures, essayant de mon mieux de cheminer vers un plus de sagesse, mais en laissant l'animal que je suis subvenir à sa propre survie.