-Radiohead.
La bêtise n'est pas du courage.
Le triste sénateur Pierre-Hugues Boisvenu, dont la première fille a été violée puis assassinée et dont la seconde a trouvé la mort peu de temps après dans un accident de voiture a érré très lourdement la semaine dernière en invitant au suicide.
Une erreur impardonnable dont le rôle de sénateur qui lui est confié ne lui sied plus du tout. Il a eu beau s'excuser d'avoir dit des niaiseries (une semaine avant la semaine de prévention contre le suicide en plus!) le mal est fait. On connait le fond de sa pensée. Et c'est très très laid. Aussi sale que les mains de celui qui étrangle par folie.
Le capital de sympathie suite à une séries des drames personnels ne nous donne pas le droit de dire et de souhaiter n'importe quoi. Ce ne sont pas les propos du sénateur qui sont dangereux autant que la mécanique qui a mené à ses propos. Le fond de pensée qui traînait dans le tiroir depuis longtemps qui a refait surface. Boisvenu est reconnu pour sortir des chiffres n'importe où et n'importe quand et leur faire dire n'importe quoi dans tout de sorte de contextes sous les traits de la fausseté. La confusion a toujours régné chez Pierre-Hugues Boisvenu. Du moins depuis que cet homme est public. Et on a toujours trouvé ça normal. Le gars a vécu des choses terribles au niveau personnel. On l'a tous trouvé fort dans les circonstances même si souvent, certaiens combats étaient guidés par la détresse.
Boisvenu aussi est conservateur. Sa mécanique mentale aussi a des ratés. Sans vouloir y mettre un côté péjoratif, le fond de sa pensée est aussi déréglé après tout ce qui lui est arrivé.
Il n'a pas été contraint de dire "qu'il souhaitait que certains criminels aient une corde dans leur cellule", il a été tout à fait volontaire à le dire au micro. Il a même commencé par "je me dis tout le temps..." comme un raisonnement maintes et maintes fois répétés. Comme une obssession vengeresse.
Personne n'est contre la vertu. Plusieurs ont souhaité Cliff Olson, Guy Turcotte, les Shafia et combien d'autres, morts. Et les sales propos de Boisvenu ont nécessairement soulevé la question de la peine de mort qui n'est pourtant pas du tout à l'agenda de personne.
Quelques mots sur la peine de mort.
À tort, on dit souvent "que la peine de mort devrait être applicable seulement dans certains cas..."
Bête.
La peine de mort ne peut pas être appliquée autrement.
À tort, on prétend que tuer un irrécupérable coûterait moins cher que de le garder en prison.
Faux
À tort, on dit que la pein de mort devrait s'appliquer aux irrécupérables.
Qu'est-ce qu'un irrécupérable? Pour moi c'est Anne-Marie Péladeau. Devrait-on alors la tuer?
En ce moment même, les États-Unis remettent en question la peine de mort comme jamais puisque les erreurs judiciaires y ont été excessivement nombreuses. De plus, aux États-Unis toujours, c'est loin d'être toujours les crimes les plus graves qui sont punis par la peine capitale. Et comme par hasard, les criminels noirs ayant des Blancs comme victimes sont systématiquement les plus condamnés à mort. La peine de mort comme éxutoire raciste? On le sait au Québec le racisme nage à la surface de toute une génération chez nous. Ce n'est même plus un fond de pensée.
L'un des derniers pendu au Québec, Wilbert Coffin, était indien.
On débat encore sur sa possible non-culpabilité. Il a été pendu en 1956.
De toute façon se serait gaspiller sa salive que de parler plus longtemps de la peine de mort ici. La Cour suprême du Canada a conclu à l'unanimité en 2001 que la peine de mort était inconstitutionnelle.
Y a des fonds de pensée, comme celles de Boisvenu qui lorsque mis en lumière,
ne font que souligner ses défauts de mécanique tout en poussière.
Ses fonds de pensées sont aussi des fonds de culottes, bons pour la litière.