Magazine Culture
Les photos, ce sont celles de Diane Arbus, exposées au Jeu de Paume.Traversant les salles de l'établissement, on suit sur les murs des photographies qui se suivent, sans rapport parfois, avec un thème commun de temps à autres (la salle des handicapés). Cartels minimalistes, photographies en noir et blanc, murs blancs (et foule à la queue-leu-leu devant ces murs) : j'ai eu un peu peur en entrant dans les premières salles.Mais finalement, pas besoin de mots, les images sont évocatrices, les titres peuvent préciser un contexte qui échappe. Au final, une évocation de l'Amérique des années 60-70 et de ses rites, des images d'inconnus, d'anonymes ou de stars. Et une contextualisation qui n’apparaît que dans les deux dernières salles : vie de la photographe et thèmes qui lui sont chers. Une progression qui m'a semblé très juste pour cette exposition, mais un peu floue, comme s'il était impossible d'imposer un ordre quelconque à ces clichés. Plaisant pour les yeux, qui donne envie d'aller fouiller un peu plus loin.Les plans, ce sont ceux de la Cité de l'Architecture et de ses beaux hôtels particuliers. S'il est une exposition à recommander, c'est bien celle-là. Elle est abordable : pas besoin d'avoir fait une thèse sur le sujet pour le comprendre. Elle apprend et synthétise. Elle propose des oeuvres sympa.L'exposition suit une progression en trois temps : le premier est le plus ludique et peut être le plus critiquable. Il fait entrer le visiteur dans l'espace d'un hôtel particulier dont il reconstitue les volumes et la décoration. Entre la period room et le décor de cinéma, la démarche peut choquer. Elle est pourtant réellement évocatrice pour le visiteur.Suivent des exemples d’hôtels particuliers parisiens remarquables, autant d'exemples pour leur époque, depuis l'hôtel de Cluny jusqu'au Palais Rose en passant par Lambert et Thelusson. Enfin, dans les alcôves des côtés, c'est un peu le fourre tout avec la question de la place de l’hôtel dans la ville, son décor, ses façades et ses jardins.