On se souvient de la prestation des français lors du dernier Hellfest et on avait noté la belle conviction dont ils avaient fait preuve en remplaçant au pied levé la formation d’Annecy BlackRain. Ayant réveillé une dizaine de festivaliers, Headcharger finissait son set devant un public plus nombreux et enthousiaste, attiré par son énergie communicative. Autrefois nommés Doggystyle, les cinq de Caen ont eu un jour envie de faire de la musique grâce à des formations comme Metallica, AC/DC, Mötely Crüe, Alice In Chains ou Faith No More. C’est donc un peu de tous ces ingrédients, et d’autres, que l’on retrouve dans ce disque qui réunit une flopée de compositions ramassées qui cherchent vraiment à en découdre. Direct et concis, ce quatrième album confirme tout le bien que l’on pensait de cette formation après la réalisation de « The End Starts Here » en 2010. Malgré un laps de temps assez court entre ces deux réalisations, il était hors de questions pour Headcharger de bâcler ce nouveau rendez-vous discographique. Le feeling des morceaux est ici plus rock’n’roll (une guitare slidée par ci, un solo d’harmonica par là), plus mélodique tout en restant punchy et suffisamment rentre-dedans pour convaincre l’auditeur. Entre le groove métallique de « Should Be Runnin’ », le très glam « Don’t Need You », les belles harmonies guitaristiques de « Dusty Dreams » qui rappellent la paire Gorham/Moore (Thin Lizzy), les arpèges élaborées de « The Life Of A… » qui laissent place au riff heavy-rock Zepplinien de « …Drifter », Headcharger semble prêt à aller conquérir les scènes anglo-saxonnes. Le groupe est en tournée en France jusqu’en avril 2012 donc, raison de plus pour ne pas le manquer avant qu’il quitte nos contrées !
Markus Schenker
Headcharger, Slow Motion Disease (XIII Bis Records-Sony)
Sortie le 30 janvier 2012
Headcharger, All Night Long, video audio