Enola game est le nom que donne une mère à un évènement du genre explosion ( nucléaire ? bombardement ? catastrophe naturelle ?) pour expliquer à sa fille qu'il faut rester enfermées à la maison. Au fil des jours, la situation extérieure à la maison semble se dégrader. A l'intérieur de la maison, le huis clos n'est pas forcément facile à vivre.
Mon avis : j'ai tout d'abord découvert une maison d'édition que je ne connaissais pas. Le support est agréable tant au toucher car la couverture a un aspect cartonné que personnellement j'aime bien que dans la mise en page avec des paragraphes aérés et une police de caractère conventionnelle.
L'histoire maintenant: elle est assez angoissante car le lecteur au final ne sait pas du tout de quoi il ressort puis les préoccupations quotidiennes de survie, bien que ce ne soit pas le sujet principal du livre, deviennent de plus en plus précaires. Ce qui est au coeur du livre c'est la question comment s'occuper dans de telles circonstances et comment gérer la vie à deux. La mère évoque la possibilité retrouvée d'avoir du temps pour soi; pour lire, écrire, peindre, s'occuper de son enfant. Il y a des passages de dialogues retranscrit entre la mère et la fille où la fillette s'interroge sur le passé, sa famille, et aussi l'avenir.
Du point de vue du style, c'est bien écrit, les paragraphes relativement courts font évoluer l'histoire assez vite pour passer à un autre thème, souvent un souvenir d'enfance de la mère. Il y a aussi la création d'une ambiance dans cette maison qui peut faire naître une sensation de quasi claustrophobie et aussi celle d'assiter à la fin d'un monde ouvrant vers un autre qui n'est pas forcèment rassurant non plus.
Le livre est influencé par d'autres comme Le Petit prince, Robinson Crusoé et aussi sûrement l'univers d'H.G. Wells mais l'auteur réussit à créer sa propre histoire sans imiter ses modèles.
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