. Mon blues à moi : musique de rue
Les artistes des rues mettent à nu leur âme contre une petite pièce. Souvent défigurés par une vie trop dure, impersonnelle, dans le flot anodin des passants des grandes cités, ils s’imposent.
La foule les contournent à peine freinée. Trop souvent vieux, édentés, échevelées, parfois jeunes et timides, mais tous avec l’énergie des solitaires, ils chantent, dansent, jouent, grattent ou soufflent sur leurs instruments et exorcisent les citadins affairés.
Ils les nourrissent de leur vitalité et se repaissent de la lueur d’intérêt qu’ils suscitent. Ils enchantent un lieu improbable en capturant leur public, in situ, sur l’estran de la vie, dans la marée humaine descendante le soir, dont la cité palpite. (lire la suite sur ruminances)