Oú je fais semblant de dormir à Berlin

Publié le 05 février 2012 par Desfraises


De gauche à droite, Jade Boyd, Nikolaus Tunis, André Schneider, Jennifer Eberhardt
Franchement, il y a pire situation et circonstances que celles que j'ai endurées ce matin. M'arracher de la couette, ne pas avoir à m'habiller ou faire d'autre effort que de dire hallo, wie geht's ou d'étreindre chacun des membres de la petite équipe du Deuxième Commencement - raison de ma présence à Berlin pour deux semaines. A la différence des autres, je n'étais pas obligé de prendre le U-Bahn (le métro) ou le S-Bahn (RER) et affronter les -14°, bredouillant "es ist arschkalt!" (ça caille!). Je me suis emmitoufflé dans la couverture, sous les projecteurs et j'ai fait mine de dormir durant presque trois heures. Autour de moi, de niedlichen petites fourmis créatives, André, Niko, Jen and Jade s'affairaient à tourner les séquences utiles pour l'histoire écrite par André. Et tandis qu'ils ponctuaient mon vrai-faux sommeil de leurs "Kamera laüft! Ton laüft! Szene 8.2, Einstellung 3, take 1, 2, 3 or 4, 5, ...15", je comptais les moutons, errant parmi des pensées aussi décousues que folles : ach mein Gott, Nikolaus tient un bien gros micro ; Berlin est vraiment 9 fois plus grand que Paris? pas étonnant que la vie y soit si bon marché ; je prendrais bien une énième tasse de café ; à qui peuvent bien appartenir les dessous chics que j'ai trouvés sous mon oreiller ?; je n'aurais pas dû manger tous ses haricots rouges ; ils sont tellement mignons à parler anglais du matin au soir quand moi je m'amuse avec une dizaine de phrases en allemand comme un gamin de quatre ans jouerait à chat-perché ; ai-je bien entendu... c'est André qui parlé d'un club oú l'on organise un concours de prépuces tous les premiers lundis du mois ?!?...
- Laurent, réveille-toi, on a terminé ta scène.
- Wie bitte?
J'vous l'dis, c'est un dur métier que celui d'acteur.