Afin de tenter de résoudre la crise de l’€uro, nos dirigeants sont allés quémander de l’argent à droite et à gauche et sont en voie d’accepter le soutien des Russes et des Chinois.
C’est là une erreur monumentale.
Moralement déjà, que des pays dont nombre d’habitants vivent dans le besoin, et dont les infrastructures sont encore loin d’être satisfaisantes, aident financièrement une Europe bien plus riche, qui s’est fourvoyée en gaspillant ses ressources, ce soutien n’est pas acceptable.
Ensuite, l’Europe sera redevable vis-à-vis de ces pays, dont on connait, sans toutefois en maîtriser l’ampleur exacte, l’indigence en matière de libertés, de droits de l’homme. Nous ne pourrons plus critiquer leur manque de démocratie car ils nous tiendront par la barbichette.
On le voit encore dans l’affaire syrienne, où la Russie et la Chine font barrage, y compris à l’ONU, à toute résolution mettant en accusation le despote sanguinaire qui fait assassiner ses compatriotes à Homs et ailleurs.
De ce fait, de leur fait, et parce que les Européens sont désormais pieds et poings liés, l’ONU devient le théâtre d’une tragi-comédie pitoyable pendant que les sbires d’Assad exécutent leurs sombres missions impunément.
L’Iran également sera soutenu sans faille pas nos deux « amis créanciers », malgré nos avertissements répétés et les risques pour tout le Moyen-Orient.
Lorsque nos dirigeants voudront esquisser une critique à l’encontre des dictateurs russe ou chinois, ceux-ci ne manqueront pas, discrètement, de rappeler que, lorsque nous avions besoin de leur soutien financier, nous étions bien contents de les trouver disposés à nous aider.
Accepter l’aide financière de la Russie ou de la Chine pour sauver la zone €uro est immoral, et c’est aussi vendre notre âme au diable.