Engourdie, la contrée écarte davantage ses gerçures pour que les courants y dévastent le semblant de vie qui oserait persister. Racle les fonds, titriseur-charognard, harcèle ta proie pour pétrifier toute résistance et pomper le liquide vital.Les empapaouteurs feuillus n’ont qu’à bien se tenir, la justice existe bel et bien dans notre pays. Les gloutons sans vergogne, même parés de cabinets d’avocats et d’huissiers, n’ont pas toujours le dernier mot. L’engagement personnel, sans auxiliaire, et la sincérité des arguments peuvent triompher de la technique juridique spécieuse d’un mastodonte financier.Je souffle, par moins vingt ressenti, comme si la belle saison venait me chatouiller les narines bien avant l’heure. D’un été gâché aux rigueurs payantes de cet hiver, les saisons sont loin de disparaître.Ancrage lyonnais et vie partagée m’ont insufflé la résolution nécessaire contre les certitudes assénées par l’hypertrophique adversaire. Quelle jubilation en découvrant hier midi, dans l’escalier, la troisième page du jugement : « Par ces motifs (…) reçoit M. Loïc Decrauze en son opposition ; déboute la société C. de l’ensemble de ses demandes ; condamne la société C. aux dépens. »Bring on the night pour une profonde inspiration rythmique. Petit pot de terre, la justice française m’a permis de résister au rouleau destructeur de la Finance amasseuse de prétendues créances. Hommage à tous ceux qui m’ont soutenu, de près ou de loin ; sur la toile et sur la terre ferme : sept mois d’angoisse diffuse pour une délivrance qui embrase le cœur.