L’ours dont je veux vous entretenir ici est celui que l’on trouve généralement sur la première page d’un magazine ou d’un journal. Il s’agit du petit encadré qui rassemble les informations (mentions légales obligatoires) telles que les noms de l’éditeur et du directeur de publication, le nom et l’adresse de l’imprimeur, le dépôt légal et l’ISSN (International Standard Serial Number – numéro international qui permet d’identifier de manière unique une publication en série). Bien souvent y sont aussi ajoutés les noms des rédacteurs et de ceux qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de l’ouvrage.
Mais pourquoi « ours » ?
Evoquons rapidement la légende urbaine qui prétend que cela viendrait du terme anglais ours qui signifie littéralement les nôtres et désignerait donc l’ensemble des personnes ayant participé à la création du journal. Rien ne permet de créditer aujourd’hui cette hypothèse.
L’explication la plus plausible vient de l’imprimerie elle-même. Au XIXème siècle, c’est l’imprimeur (plus exactement le « compagnon pressier ») qu’on surnommait l’ours en raison des gestes lourds et empreints de force qu’il exerçait pour encrer les plaques de caractères et manier la presse. Des mouvements de va-et-vient (obsédés !) faisant penser à l’attitude d’un ours en cage. Et déjà à l’époque, l’obligation juridique de mentionner le nom de l’imprimeur, celui de l’imprimerie ainsi que son adresse était en vigueur. Par l’amalgame de tout ceci est donc né ce fameux encart, l’ours.
Je retourne hiberner dans ma case.
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