Mulhouse des salariés de Fessenheim manifestent devant le siège du PS68

Pas encore car il y a des gros travaux à faire , selon l'ASN !

Aujourd'hui, une cinquantaine de salariés de la centrale nucléaire de Fessenheim est venue devant la fédération du parti Socialiste du Haut-Rhin pour exprimer leurs désaccords sur la proposition de François Hollande de fermer la centrale de Fessenheim.
Notre premier fédéral Denis Wiesser ,avec quelques militants dont moi, est venu à la rencontre des manifestants , puis a proposé de nous retrouver autour de la table pour débattre.
Que retenir de cette entrevue ?
Le PS68 exprime sa solidarité avec la position de François Hollande tout en précisant que depuis des années le PS68 demande la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim dans le cadre d'un accompagnement de celle ci , au niveau des travailleurs, du site et surtout de la transformation de la centrale en site pilote pour le démantèlement nucléaire.
Pour la délégation :
appeler de leurs vœux le renouement entre la politique et la démocratie
porter la parole de celles et ceux que l'on oublie souvent d'écouter et dont on scelle le destin sans leur demander leur avis
donner un visage à la centrale nucléaire de Fessenheim
(…)
Les salariés de la filière demandent un moratoire sur cette décision, suivi d'un Grenelle de l'énergie et ses enjeux hors de tout a priori ou querelle partisane.
(…)
Pour finir, soulignons que notre dignité et notre bon sens ne nous permettent d'accepter ni d'avoir servi de monnaie d'échange ni de faire l'objet d'un quelconque clivage politique.
Extrait du communiqué de presse – action du 03/02/2012 – antenne du PS de Mulhouse
Quelques minutes plus tard, Antoine HOME est venu nous rejoindre pour répéter la position du PS et la sienne. Il a aussi rappelé aux camarades syndicalistes que le courage en politique était d'assumer en face des gens son projet. Dans ce projet, il y a :
la proposition 5 - Je préserverai le statut public des entreprises détenues majoritairement par l’État (EDF, SNCF, La Poste...). Je demanderai à ce que soit adoptée, au sein de l’Union européenne, une directive sur la protection des services publics. Je protègerai les consommateurs pour rétablir la confiance des Français dans l’économie.
Mais au final que retenir ?
Sur la sécurité nucléaire du site de Fessenheim … rien de bien particulier ! car même si nos camarades ont répété que la centrale est sûre , l'avis de l'ASN est tout autre la mise en conformité de Fessenheim engage dans un délai très court des travaux gigantesques pour une facture en rapport. De plus, techniquement, avec une nappe phréatique très proche et déjà en grand danger à cause du stockage de déchets ultimes (pour en savoir plus destocamine.fr ), tout le monde se demande : comment mettre aux normes le radier ?

Dans son avis n°2011-AV-0120 du 4 juillet 2011, l’ASN considère que, sous réserve des conclusions à venir des évaluations complémentaires de sûreté (ECS) engagées à la suite de l’accident de Fukushima et au vu du bilan du troisième réexamen de sûreté du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim, le réacteur n°1 est apte à être exploité pour une durée de dix années supplémentaires après ce troisième réexamen à condition de respecter les prescriptions de la décision de l’ASN n° 2011-DC-0231 du 4 juillet 2011 et notamment les deux prescriptions majeures suivantes :

Renforcer le radier du réacteur avant le 30 juin 2013, afin d’augmenter sa résistance au corium en cas d’accident grave avec percement de la cuve ;
Installer avant le 31 décembre 2012 des dispositions techniques de secours permettant d’évacuer durablement la puissance résiduelle en cas de perte de la source froide.

Donc , il n'y a quasiment aucune chance pour que cette centrale remplisse les demandes de l'ASN … comme le sous-entend d'ailleurs Nathalie Kosciusko-Morizet ce qui signifie une fermeture de Fessenheim avant le 30 juin 2013

Faut-il fermer la centrale de Fessenheim, comme François Hollande s'y est engagé?

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a exigé des travaux à Fessenheim. Ils ne sont pas négociables. Si EDF estime qu'ils sont trop chers ou infaisables, alors il faut fermer. Mais en annonçant par avance la fermeture de Fessenheim, François Hollande est l'otage de considérations électoralistes, il est dans l'idéologie.

La suite ici
Mais , comme nous l'ont gentiment signalé nos camarades , il semblerait que le destin de Fessenheim soit entre les mains ump d'un sauveur providentiel, ..., ?? l'homme qui sauva Gandrange ! … affaire à suivre demain ...