Extorsion de fonds, intimidation via des appels téléphoniques, des lettres de menaces ou des visites impromptues sont leur lot quotidien. Les « Los Urabenos » qui font du trafic de drogue à grande échelle veulent utiliser Santa Marta pour acheminer des cargaisons de stupéfiants vers les Caraïbes et les Etats-Unis. Les forces de sécurité demandent aux habitant de la ville de défier les menaces des paramilitaires et de continuer à mener leurs vies comme bon il leur semble.
Le Général Palomino, cité par El Tiempo, ajoute qu’il y a suffisamment de forces de police pour assurer la sécurité des citoyens en ville : « nous demandons aux citoyens de nous informer quand ils sont victimes de racket car c’est la seule manière pour nous d’intervenir et de mettre fin à ce climat de terreur. » Cependant, les habitants ont peur d’être victimes de sévères représailles des Urabenos lorsque la présence policière se dispersera d’ici quelques semaines. En 2011, Santa Marta a connu 181 assassinats, soit une augmentation de 20% par rapport à l’année précédente. Cette année, 14 personnes ont déjà été assassinées.
Ricardo Bellone