Vous
vous souvenez sans doute de la lettre que j'ai écrite à M. Le Drian, président du Conseil Régional de Bretagne (voir
ici)? J'ai reçu sa réponse le 12 février et j'attendais son accord pour la publier. Il me l'a donné hier lors du meeting de la gauche à Lorient et je l'en remercie.
Je note avec un grand intérêt que Jean-Yves Le Drian, président du Conseil Régional de Bretagne, n'est pas opposé à un débat sur l'autonomie! Certes, il ne la soutient pas vraiment, mais
l'Union Démocratique Bretonne ne demande qu'à exposer sa vision d'une autre organisation de la République Française de manière équitable... sans préjugé, sans fausse
rumeur!
Rennes, le 12 février 2008
Monsieur,
C'est avec un vif intérêt que j'ai lu la lettre ouverte que vous m'avez adressé à l'issue de la publication de ma tribune parue dans Libération.
Cette dernière avait pour objectif d'ouvrir les yeux de nombre de nos concitoyens sur les potentialités bretonnes, présenter notre dynamisme économique, rappeler que la Bretagne n'est pas
seulement une terre de repos et de vacances mais aussi une région de production, d'imagination et d'engagement. C'est tout cela que j'ai voulu dire à la France entière car nous devons aussi mener
la bataille de l'image et contrer les idées reçues nous concernant.
C'est aussi pour cela que j'ai voulu rappeler mes convictions profondes visant au développement du fait régional, à l'accroissement des compétences administratives et financières de cette jeune
institution dans un contexte politique difficile et compliqué.
Votre position sur l'autonomie mérite en effet un vrai débat qui ne peut se satisfaire d'une simple réponse par courrier. La place de l'Etat dans la hiérarchie constitutionnelle
est un élément qui ne pourra se suffire de quelques déclarations rapides. Pour ma part, il est plus question de mieux d'Etat que de moins d'Etat, de plus d'efficacité de l'action publique passant
par une réorganisation institutionnelle. Je suis un militant de la régionalisation des politiques de l'eau, des politiques économiques car je nous sais plus attentif à notre quotidien que l'Etat
central.
C'est aussi cela qui fait la force de la majorité que je conduis; une pluralité d'analyse qui se vit et se construit dans une unité d'action pour la Bretagne.
Nous continuerons à débattre ensemble des meilleurs moyens pour atteindre notre objectif commun, mais ce que je sais, à vous lire, c'est que nous pourrons toujours compter sur votre engagement à
nos côtés pour la Bretagne.
Veuillez recevoir, Monsieur, l'expression de mes sentiments les meilleurs.
Jean-Yves Le Drian.