La refonte des termes d’utilisation des services de Google n’est pas tout à fait du goût de l’Europe et elle le fait savoir ce jour au géant américain.
Attendu de l’étendu des services que vous proposez et de leur succès, les récentes modifications apportées à votre politique de confidentialité est à même d’impacter un nombre important d’utilisateurs dans certains voir l’ensemble des pays de l’Union Européenne.
Voici l’extrait d’une lettre de Jacob Kohnstamm, responsable du groupe de travail de l’agence européenne de protection des données et envoyée à Larry Page, Président de Google.
Cette lettre est la conséquence des investigations dirigées par un organisme français (important de le noter nous en reparlerons dans un instant) autrement dit la CNIL. Le groupe de travail se mettra donc à la recherche des « conséquences éventuelles que ces modifications pourraient avoir sur la protection des données personnelles des utilisateurs impactés ».
Durant toute la durée de l’étude menée, l’Union Européenne a demandé à ce que cette mise à jour, qui doit être déployée le 1er mars soit suspendue dans l’intérêt des utilisateurs et ceci afin qu’il n’existe aucun malentendu concernant la volonté de Google d’informer les utilisateurs de leurs droits tout du moins sur le sol européen.
Viviane Reding, commissaire européenne s’est également exprimée sur le sujet :
C’est une bonne chose que le groupe de travail sur la protection des données s’assure que la nouvelle politique de confidentialité de Google soit conforme aux lois européennes en vigueur
Google s’est également exprimé et confirme sont investissement total dans la procédure :
Nous avons informé la plupart des membres du groupe de travail de nos travaux sur cette nouvelle politique de confidentialité des semaines avant l’annonce publique des changements à venir. Aucun d’entre eux n’a exprimé de réserves quant au contenu de notre texte à l’époque, mais nous sommes bien évidemment ravis de pouvoir communiquer avec les membres de ce groupe s’ils possèdent des questions.
Nous devons cependant relever que la ligne de défense de Google est la suivante : nous avons communiqué à des parlementaires des éléments sur notre projet, ils n’ont pas eu de questions donc nous procédons au déploiement.
Et d’ajouter :
Nous avons communiqué de façon très explicite et didactique sur les changements à venir dans notre politique de confidentialité, c’est d’ailleurs la plus grande campagne de communication menée par Google depuis sa création. Retarder ce lancement causerait des malentendus indéniables
Nous nous devons d’objecter sur cette dernière déclaration : certes les moyens mis en place par Google afin de communiquer sur ces changements ont clairement été à la hauteur d’une société de cette envergure, mais il n’est pas interdit de penser que l’investissement financier placé dans cette campagne est l’une des préoccupations majeures de la société et que le malentendu n’est que très relatif.
Pour rappel, la nouvelle politique de confidentialité de Google consiste à faire converger toutes les politiques de ses 70 services au sein d’un seul et unique texte et que les grandes lignes de son contenu ont déjà soulevées de nombreux débats sur la toile.
Enfin, nous ne pouvons que saluer la démarche de la CNIL (les mauvaises langues diront pour une fois), même si dans le même temps la France est signataire d’un texte controversé impactant (si l’on cumule le nombre de pays signataires) bien plus d’individus que les utilisateurs des services de Google.
Et vous, pour ou contre la nouvelle politique de confidentialité ? Pensez-vous que la commission européenne fait preuve d’excès de zèle ou qu’elle vise véritablement à préserver les droits des citoyens européens ?