Papa Wemba est dans le collimateur de la justice bruxelloise depuis février 2003 quand 15 Congolais avaient atterri à Zaventem en prétendant être les musiciens du « roi de la rumba congolaise », attendu à Bruxelles dans le cadre de la « Semaine africaine » organisée par le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Louis Michel.
Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné à quinze mois de prison avec sursis et à une amende de 22.000 euros, dont la moitié avec sursis, le musicien congolais Papa Wemba pour trafic d’êtres humains. Les faits remontent au début des années 2000.
Trois autres individus ont été condamnés à des peines allant de six à quinze mois de prison avec sursis.
Ils avaient fini par avouer qu’ils avaient « acheté » leur papier, émis par les Affaires étrangères belges, à un secrétaire de Papa Wemba pour la somme de 3.500 euros. Onze d’entre eux avaient été rapatriés dans la foulée de ces aveux, quatre avaient introduit une demande d’asile.
La suite de l’enquête avait montré que ce n’était pas la première fois que Papa Wemba était impliqué dans ce genre d’affaire.
Le chanteur avait en effet été arrêté à Paris pour la même raison et avait été emprisonné quatre mois. La justice française l’avait ensuite condamné, en 2004, à 30 mois de prison, dont 26 avec sursis, et à une amende de 10.000 euros.
Mercredi, neuf ans après les faits, c’est la justice bruxelloise qui la cette fois condamné à quinze mois de prison avec sursis et à une amende de 22.000 euros, dont la moitié avec sursis.
Un autre individu a été condamné à la même peine et à la même amende tandis qu’un autre homme a été condamné à dix mois de prison avec sursis et à une amende de 11.000 euros, dont la moitié avec sursis. Enfin, un quatrième individu a été condamné à six mois d’emprisonnement et à 5.500 euros d’amende, le tout avec sursis complet.