Quand on a vu voler la farine, on s'est dit « Ça y est, la droite s'exprime ! ». Ils ont un nouvel argument de campagne. Comme pour enfariner les gens, ils sont très compétents, ils ont décidé de mettre ce talent au service de leur non-candidat en essayant de ridiculiser l'autre, suivant la maxime de Boileau :
« Quand on ne peut pas briller de ses propres lumières, on essaie d’éteindre celles des autres ».
Et puis non, c'était pas ça. C'est une pauvre paranoïaque, qui croit que le monde entier lui en veut, et qui, comme elle habite à Lille, imagine que le parti socialiste, très présent là-bas, est la source de tous ses malheurs. Elle tient un blog pour le raconter.
Vous n'imaginez pas à quel point elle est persécutée : quand elle se promène dans la rue à Amsterdam ou au Canada, les gens, prévenus par une campagne de dénigrement internationale, la reconnaissent et lui crachent dessus...
Elle doit être bien malheureuse, la brave dame. Tout le monde ne vit pas la célébrité avec bonheur. Tiens, un nouveau supporter de Sarko s'est fait connaître : le fameux Michaël Vendetta, qui n'est, suivant ses propres dires, « ni de droite ni de gauche », apporte un soutien sans faille à Nicolas Sarkozy. Comme sac de farine, c'est pas mal non plus. Ce reliquat d'internet et de la télévision est prêt à se sacrifier : « Si Hollande est élu, je pars vivre à Los Angeles ! ».
Tu te rends compte : On va perdre deux figures de proue le même jour ! Dans le même naufrage...
Quelle perte pour la planète, de voir partir celui qui, après avoir été élu à la ferme des célébrités, ambitionnait si justement de devenir député, puis président de la république, pour finir ses vieux jours en président du monde. Je vois déjà pleurer des hordes de groupies, comme à Pyong Yang quand « le soleil rayonnant de l'humanité » a prosaïquement pété une durite sur les velours dorés de son train présidentiel.
Quand on pense qu'un régiment de petits doigts féminins lui triait un par un les grains de riz qu'il consommait... Le bio, ça paie pas.
Bref, tout ça pour dire : Il y a de l'agitation à l'UMP. D'un côté, il y a les adeptes du capitaine du Costa Concordia, qui tentent de quitter le navire avant l'engloutissement. Mais n'est pas Eric Besson qui veut !De l'autre, il y a ceux qui s'accrochent désespérément au chêne LePen. Ils devraient lire « Le chêne et le roseau ».
D'autant plus qu'à part une augmentation de TVA dont 63% des Français ne veulent pas, et quelques grosses colères sans résultat de Guéant auquel le site Copwatch colle aux doigts comme un sparadrap, cf:
http://brethmas.blogspot.com/2011/10/397-copwatch-souris-1-chat-0.html
http://www.pcinpact.com/news/68645-copwatch-miroir-blocage-claude-gueant.htm
on ne voit pas bien ce que le capitaine du Fracasse-UMP va pouvoir inventer pour se remettre à flots.
En allant prendre l'avion , le coûteux cortège de Nadine Morano renverse un piéton...
Pour répondre au Canard Enchaîné qui affirmait qu'elle allait à Nancy chez elle, à 1h30 de TGV, elle a répondu qu'elle se rendait en fait à Sarrebourg, rejoindre le premier ministre.
Mais Chère Madame la Marquise, le TGV Est, dans sa grande bonté, dessert aussi la gare de Sarrebourg, au bout de 2h10 de course folle, ce qui est certainement aussi rapide, et en tout cas moins cher et moins polluant que d'aller prendre l'avion à Villacoublay, même sans renverser de piéton, de voler dans le brouillard vosgien vers un improbable aérodrome, puis de rallier Sarrebourg dans un nouveau cortège piétonivore !!!Quelqu'un a-t-il vu la ministresse de l’écologie Kosziusco-Morizet engueuler sa collègue ? ...Elle n'a peut-être pas osé ? Pour s'engueuler avec la Morano, faut avoir lu tout San Antonio et fait sa thèse sur Bérurier ! Il y a du répondant !
Pendant ce temps, et au titre des mesures indispensables, dans une assemblée presque totalement vide, sept députés ont suffi pour voter la future carte d’identité biométrique, avec deux puces, une de réserve au cas où, et de regrouper toutes les cartes et passeports de France et de Navarre dans un gigantesque fichier de gens à qui on ne peut reprocher que d'exister.
Tout cela pour leur plus grand bien, comme disent les dictateurs. Ils s'agit de nous protéger contre les usurpateurs d'identité, cette nombreuse armée appelée en renfort par le populisme ambiant pour entretenir nos peurs et nos paranos.
Vous reprendrez bien un peu de farine ?