Roman : Dilemme

Ce que j’aime avant de lire un livre, c’est de me faire une idée de l’histoire au vu de la photo de couverture et du titre du roman. Avec Dilemme, en voyant une image de femme enceinte, j’ai pensé à une femme qui hésitait à garder son bébé. C’est une préoccupation courante. J’ai eu tort. Dilemme de Patricia Hass Nivoix évoque les choix que l’on peut être amené à faire tout au long de sa vie. Et des dilemmes, dans ce roman, les personnages y sont confrontés souvent.

Qui est Patricia Nivoix ?

Née en 1964, Patricia a d’abord travaillé dans l’éducation nationale avant de se consacrer à l’éducation de ses 3 enfants, ce qui lui a laissé le temps de s’adonner à sa passion, l’écriture. Dilemme est son premier roman.

L’histoire

Marie est enseignante. Grâce à son métier, elle fait la connaissance du père d’un de ses élèves, Gilles, un garçon en marge, très perturbé. Franck est marié, papa mais, enclin à se confier à l’enseignante. Une complicité évidente apparaît. Marie s’immisce petit à petit dans la vie d’une famille décimée par la mort du grand-frère de Gilles. Peu à peu, Franck et Marie s’apprivoisent et des sentiments naissent…

Mon avis

La première chose qui m’a sauté aux yeux, c’est que dans ce roman, les personnages dépassent un peu les limites professionnelles qu’ils doivent se fixer : le gynécologue, l’enseignante se rapprochent dangereusement de leur patient ou de leur élève et/ou parent d’élève. L’écrivain aborde les interdits de notre société : l’infidélité, le flirt patient/malade en sont les exemples les plus frappants.
Les choix de vie aussi sont le plus souvent abordés par l’auteure. Sans dévoiler l’histoire, qui mérite d’être lue, chaque personnage est confronté à des décisions à prendre, chaque décision bouleversant la vie des uns et des autres, les uns souffrent, les autres sont soulagés (et, vice et versa) Le destin s’enchaîne et fait des victimes, chacun cherchant à maîtriser sa vie, à agir avec raison en oubliant peut être le choix du coeur.
Patricia Hass Nivoix aborde aussi la maladie et la mort. Les personnages sont pris dans un tourbillon tragique et semblent se refuser le bonheur.

Le roman se lit facilement. Pour un premier essai, Patricia a rédigé un bon roman. L’écriture est fluide. J’ai été absorbée par la lecture de ce roman qui ne m’a pas quitté pendant le trajet du métro. Mon seul regret : il est un peu court et j’aurai voulu une suite.

Patricia Hass Nivoix – Editions KIROGRAPHAIRES

Sophie Tagel

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