Olivier Soler, consultant chez HayGroup, article de La Croix du 13 février 2008(Extraits d’article)
Les PDG du CAC 40 ont vu leur rémunération globale augmenter de 40 % en 2007, selon une étude publiée par HayGroup, groupe américain de conseil en management des ressources humaines. Cette hausse est due en grande partie à la rémunération différée, c’est-à-dire notamment aux plans de stock-options.
Selon cette étude, les grands patrons français ont reçu en 2007 une rémunération moyenne de 5,87 millions d’euros, loin derrière les Américains (12,97 millions), mais devant les Britanniques (5,85 millions).
Les patrons du CAC 40 sont aujourd’hui les mieux payés d’Europe.
« Pour établir notre comparaison nous avons pris le package de rémunération des dirigeants du CAC 40, à savoir une partie payée en cash qui comprend le salaire et le bonus lié aux résultats de l’entreprise, et une partie de rémunération dite différée, comprenant les stock-options attribuées et les actions gratuites distribuées. Selon cette définition, 77 % des patrons du CAC 40 ont eu une rémunération qui a progressé de plus de 40 %.
Ces données sont établies à partir des résultats de 2006 des entreprises, une année excellente puisque, pour le CAC 40, ils avaient progressé d’environ 15 %, alors que leurs dividendes gagnaient 35 %. Pour la seule partie salaire plus bonus, la croissance du revenu médian de ces PDG a été de 19 %.
On peut donc noter que la totalité du package de rémunération des PDG progresse surtout sous l’effet des stock-options et des distributions gratuites d’actions. Mais les PDG qui n’ont pas tenu leurs objectifs n’ont pas enregistré une telle progression de leur rémunération.Nous n’avons pas produit d’analyse par secteur d’activité, puisque dans le CAC 40 ne figure qu’une, voire deux sociétés, par secteur d’activité, une analyse sectorielle n’aurait donc pas de signification.On constatera encore qu’il y a un marché international des dirigeants.
Et s’il y a encore peu de PDG français dans les multinationales étrangères, la situation pourrait évoluer. Ils ont aujourd’hui le potentiel pour le devenir, parce qu’ils occupent d’ores et déjà des postes de premier plan.
Dans ce contexte d’internationalisation des PDG, on relève encore dans notre étude que le package de rémunération des PDG américains reste supérieur à celui de leurs homologues français, mais que ces derniers sont les mieux payés d’Europe, dépassant par exemple la rémunération moyenne britannique. Pour 2007, les choses pourraient changer, puisque la partie rémunération différée est liée à une Bourse qui était moins florissante en fin d’année. »
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Bonne journée
Crédit photo : Daniel K. Gebhart/Stock Exchange