La vague de froid qui touche la France depuis le début de semaine s’est encore accentuée vendredi et RTE (filiale d’EDF en charge des réseaux électriques) annonce un record de consommation électrique dans la journée. De quoi se poser la question d’un éventuel black-out électrique, notamment ravivé par la sortie allemande du nucléaire.
Le black-out. Cette panne généralisée des réseaux électriques qui plonge dans le noir un quartier, une région, un pays (et peut-être demain un continent) est régulièrement évoquée comme un risque crédible au niveau européen en période de grand-froid. En cause, la fermeture par l’Allemagne de sept de ses réacteurs nucléaires (avant une sortie progressive à l’horizon 2030).
Cette menace est-elle crédible ? Les réseaux électriques européens et français sont-ils à ce point fragilisés ? Si l’hypothèse circule depuis des mois, RTE se veut beaucoup plus rassurant en assurant qu’aucun « balck-out majeur n’est à craindre » dans les prochaines heures ». Pourquoi ?
Tout d’abord parce que le taux de disponibilité du parc nucléaire français est très élevé : 55 réacteurs sur les 58 que compte le parc EDF sont actuellement en service et raccordés au réseau. Par ailleurs, si la production nucléaire allemande a sensiblement baissée ces derniers mois, la totalité des centrales allemandes de charbon et de gaz fonctionnent à plein régime pour assurer un bon niveau de fourniture électrique.
Toutefois, RTE demeure localement vigilant sur des risques de black-out régionaux, notamment en Bretagne et sur la Côte d’Azur. Le plan d’économie d’énergie Ecowatt a été déclenché dans ces deux régions ain de limiter la consommation électrique, notamment entre 18h et 20h (pics de consommation).