Maigrir c’est dans la tête – Dr Apfeldorfer – La clef de la vie

Par Miss_souba @recettes2regime



Devenir une personne mince est une métamorphose comparable à celle de la chenille devenant papillon. L’horrible chenille, laide et vorace, est une chose molle et visqueuse, dont personne n’ose s’approcher en raison de son caractère urticant. A sa sortie de son cocon, elle est devenue un charmant papillon à la beauté sans pareil, que tous et toutes admirent. Au lieu de boulotter sans discontinuer les feuilles des arbres, le papillon se contente de butiner quelques fleurs.

La modération alimentaire.

Les personnes qui font des régimes draconiens et carencés en glucides, après quelques jours d’inconfort, découvrent un état fort plaisant : elles se sentent légères, dynamiques, euphoriques, et ont l’impression de ne jamais s’être senties aussi bien. Le corps et ses misères sont oubliés, la faim n’existe pas, tout semble possible et on se plaît souvent à imaginer tout ce qu’on fera lorsqu’on aura acquis le corps parfait de ses rêves. Cet état est dû à une modification du métabolisme : en l’absence d’apport sucré, le cerveau consomme des graisses qui, manifestement, l’enivrent.
C’est à l’issue d’un régime sévère mais efficace, lorsqu’on crie victoire, fier de ses kilos perdus, que la faim revient. Une faim qui est alors immense, dévorante, envahissante, le plus souvent incontrôlable. On a alors toutes changes de basculer dans l’excès, les repas pantagruéliques (pour fêter sa minceur retrouvée) ou les boulimies.

Si vous avez suivi mes conseils et éviter le piège du régime pur et dur, si vous vous êtes contenté de manger quand vous aviez modérément faim et de vous arrêter de manger quand vous étiez modérément rassasié, alors vous n’avez pas connu les paradis artificiels du jeûne et des restrictions outrancières. Mais, malgré tout, ce comportement alimentaire modéré vous aura permis de perdre progressivement une partie de votre surpoids.

La période de perte de kilos ne doit pas être considérée comme une parenthèse dans l’existence, un moment désagréable durant lequel on vit cloîtré, on se prive, on fait pénitence, à la suite de quoi, on reprend les choses là où elles en étaient, on remange comme on le faisait autrefois. Une telle vision des choses aboutit immanquablement à une succession de pertes et de reprises pondérales, tout aussi mauvaise pour la santé que pour le moral. Il convient au contraire de modifier sa relation à la nourriture : comme on mange pour maigrir, on mangera pour ne pas grossir. Il convient donc de prendre son temps, de se demander, lorsqu’on modifie son alimentation, s’il est concevable de manger ainsi plusieurs dizaines d’années. Vu ainsi, éradiquer certains aliments ou certaines catégories d’aliments, refuser les invitations sous prétexte qu’on cherche à maigrir, apparaissent alors pour ce qu’elles sont : des idées nuisibles et pernicieuses.

La perte des défenses.

On ne mange pas uniquement pour apporter des nutriments à son organisme. Manger est aussi un moyen de lutter contre le stress de tous ordres, d’éviter les conflits, l’émergences de pensées angoissantes ou déplaisantes. Manger permet de se recentrer sur soi, voire de renouer avec sa partie animale.

Dès lorsqu’on mange avec modération, il faut trouver d’autres moyens pour faire face aux aléas de l’existence.

* ma mere me disait souvent que l’ « on mange pour vivre et on ne vit pas pour manger » *

Devenir un autre, mais qui?

En maigrissant, vous courez le risque de vous banaliser, de devenir un individu ordinairement mince, soumis aux mêmes règles que les autres.
Après un temps d’applaudissements, l’entourage s’habituera à vous voir ainsi. Si vous n’avez pas suffisamment progressé dans l’affirmation d’un nouveau moi, il se pourrait bien que cette banalisation de votre apparence se traduise par une moindre sensation d’exister.

L’impression que l’on va cesser d’être soi pour devenir un autre conduit aussi à s’interroger sur cet autre : quels seront ses désires, ses actes? Ne va-t-il pas vouloir concrétiser cette vie de rêve qu’il s’était construite dans un recoin de son esprit? Va-t-il être saisi de nouveau désirs, actuellement infaisables? Ne va-t-il pas vouloir détruire tout ce qu’il avait construit jusque là : vie de famille, professionnelle, relations sociales? Le mince en devenir apparaît alors comme monstrueux et inquiétant.

* Perso, je sais que même mince, je ne saurai pas plus me mettre en valeur qu’aujourd’hui. La facilité qu’on les filles d’aujourd’hui pour associer les vêtements, ne m’a pas été donné a la naissance. Je ne l’ai pas, je ne l’aurai pas sauf si je l’apprend *

Quelques formes d’échecs.

Les trois quarts environs des personnes qui voudraient perdre des kilos n’y parviennent pas ou reprennent du poids plus ou moins rapidement.
Voici les formes d’échecs les plus habituelles :

Le poids en yoyo.

La vie en mince n’étant pas chose facile, on conçoit que la tentation soit forte de baisser les bras et de se laisser regrossir. On pourra manger tout son soûl, oublier les souffrances endurées.

Les limites qu’on doit imposer à sa consommation d’aliments apparaissent comme des contraintes génératrice de révolte. Même la minceur finit par faire figure de piège : mince on est devenu, mince on est obligé de rester. On en est devenu prisonnier. Les autres épient notre façon de manger, guettent le moindre faux pas. On en contracté une obligation envers soi-même qui, chaque jour, devient plus étouffante.
Alors on s’empiffre et on regrossit. Jusqu’au jour où, n’en pouvant plus d’être gros, on recommence depuis le départ.

D’un certain point de vue, ce jeu avec le poids se révèle une solution à ce problème insoluble : on ne se supporte pas gros, mais on est incapable de vivre une vie de mince. Maigrir permet de se valoriser aux yeux des autres ainsi qu’aux siens en faisant la preuve de sa volonté, et l’amincissement permet de porter sur son ego des jugements plus favorables. A l’inverse, regrossir est l’occasion d’assouvir ses pulsions alimentaires, de se plonger à corps perdu dans des délices orgiaques. Une fois gros à nouveau, on retrouve ses rêves, les projets irréels qu’on réalisera un jour, lorsqu’on aura minci. C’est là une existence à 2 temps, binaire, partagée entre 2 états mentaux opposés et, finalement, complémentaires

* le plus dur n’est pas de perdre du poids, mais bien de le maintenir *

Le cauchemar de l’obèse maigre.

On nomme « obèse maigre » ces personnes qui ont maigri, se maintiennent à un poids satisfaisant, mais qui n’y parviennent qu’en faisant de la nourriture et du poids le centre de leur existence, l’objet exclusif de leur attention.

Leur alimentation confine à un ascétisme rigide dans lequel manger en excès est considéré comme un péché mortel. Il arrive qu’elles soient la proie de boulimies dont elles annulent les effets pondéraux par une période de jeûne ou de quasi-jeûne, par les vomissements ou autres subterfuges encore. Le corps, enfin mince, devenu un objet de fierté, est considéré comme une machine à entretenir. Il faut le muscler, le tonifier.
S’il a des enfants, il n’est pas rare que ceux-ci aient des troubles du comportement alimentaire.

Le laisser-aller.

Certains, constatant leur échec à maigrir y renoncent, mais renoncent aussi à s’occuper de leur corps, n’en prenant plus soin, le négligeant. Le laisser-aller et le sentiment d’impuissance sont souvent généraux, accompagné d’un état de dépression ou de plainte revendicative. Ce sont des gros malheureux, aigris, prisonniers de leur échec.

* j’avoue ne pas prendre soin de moi, je me considère d’ailleurs plus comme un bonhomme qu’une femme! Pas le temps dans la salle de bain, pas de maquillage, vestimentairement, n’en parlons même pas! *

Le triomphe de l’obésité.

Et que penser de ces obèses triomphants qui semblent assumer leur corps gros, qu’ils ne cherchent nullement à cacher, bien au contraire. Ils semblent vivre une vie normale. Il ne s’agit là que d’un masque supplémentaire, habile camouflage d’une souffrance et d’une révolte intérieures.

* Je ne pense pas que l’on puisse être heureux GROS, se résigner de son état, éventuellement, mais pas en être heureux *

Les différentes façons de réussir:

-Rester gros et s’assumer en tant que tel. Devenir capable de faire ce choix (ne pas maigrir et rester gros) est assurément une forme de réussite. Il faut pour cela pouvoir renoncer aux avantages de la minceur, parvenir à assumer son corps. C’est loin d’être chose facile et cela demande une certaine force de caractère. Mais on met ainsi fin aux restrictions outrancières, à la guerre permanente contre les kilos.
Renoncer à maigrir, ce peut être aussi renoncer à un mythe et être en paix avec sa soi-même, en toute sérénité.

Maigrir à moitié:

-Lorsqu’on maigrit, vient un moment où, pour perdre du poids, pour ne pas le reprendre, on doit se modérer (se priver) davantage. Le sage, face à cette situation, peut décider d’arrêter là, de se stabiliser à un poids qui ne lui demande que des efforts de modération… modérés. N’est-ce pas d’ailleurs là le signe qu’on a parfaitement intégré l’idée de modération?
Cette politique du « mieux vaut tenir que courir » implique qu’on renonce à une certaine perfection esthétique, qu’on accepte de garder certains stigmates du surpoids. Il s’agit d’un difficile renoncement, demandant bien du courage.

Devenir une personne mince et s’assumer en tant que telle:

-Il arrive que certains deviennent minces et s’en trouvent bien. Il est démontré que les personne qui font régulièrement de l’exercice physique ont moins tendance à rechuter que celles qui mènent une vie statique. D’un point de vue psychologique, le mouvement, le travail des muscles permettent une conscience plus aiguë de son existence en tant qu’être incarné.

Devenir mince, c’est aussi pouvoir goûter aux plaisirs de la table : on peut manger de tout, mais pas tout ni tout le temps. Ceux qui restent prisonniers de comportements alimentaires rigides, de systèmes en tout ou rien, dans lesquels tout écart signifie qu’on a perdu la partie et qu’il ne reste plus qu’à baisser les bras, qu’à se laisser aller à une débauche sans frein, ne parviennent que rarement à rester minces très longtemps. Inversement, ce sont généralement ceux qui parviennent à instituer un comportement alimentaire souple qui, se modérant la plupart du temps, ne craignent pas de succomber aux tentations lorsqu’elles se présentent, quitte à rectifier le tir un peu plus tard, et qui sont le plus à même de rester mince.

L’ancien gros et les autres:

-Le gros qui mincit est fêté, mais une fois qu’il s’installe dans la minceur, il devient un individu ordinaire. Seuls ceux qui ont acquis une autonomie suffisante du point de vue psychologique, qui ont appris à penser par eux-mêmes, à ne plus vivre par et pour les autres, peuvent supporter qu’on les considère comme tout un chacun.

Les renoncements qu’implique la minceur:

-Malgré tous ces éléments positifs, nombre de nouveaux minces sont habités par la désillusion. Devenir une personne mince implique toute une série de renoncement. Le renoncement à certains aliments qu’on pourrait consommer, mais qu’il faut se résoudre à abandonner, puisque, certes, on peut manger de tout, mais pas tout, ni tout le temps.

* le nombre de fois ou j’entends une mince préférée refuser un dessert pour ne pas grossir ou l’accepter pour retourner a une alimentation restreinte le lendemain pour rattraper l’écart, tout ça parce qu’elle n’a pas le bon comportement alimentaire, elles sont à vie obligées de se surveiller *

L’amaigrissement n’apporte pas jeunesse et beauté et le corps conserve ses petites imperfections qui sont le lot de tout un chacun, mince ou gros, tels des hanches un peu larges, un peu de cellulite sur les cuisses, des mollets ronds…

Se restreindre et perdre le contrôle, mincir et regrossir, espérer et détruire ses rêves étaient un mode de vie, le centre des pensées, occupaient une grande partie du temps.

Si être mince n’est qu’un début, et non une fin en soi, quelle suite donner à sa vie?

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source : Principes issus de son livre « maigrir c’est dans la tête » du Dr Apfeldorfer via le forum Zermati

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