Mélanie Laurent est vraiment une touche-à-tout, car après avoir démontré ses talents d’actrice avec succès, puis s’être lancée dans la chanson avec une réussite plus mitigée auprès du public (mais injustifiée pour moi), elle se lance dans la réalisation d’un premier long métrage. Elle avait déjà tourné un court métrage mais ce format n’a pas vraiment de répercussions sur le grand public.
Les Adoptés est l’histoire de deux soeurs, Lisa (jouée par Mélanie Laurent) et Marine (jouée par Marie Denarnaud). Cette dernière est amie depuis l’enfance avec Lisa et a été adoptée au décès de ses parents par la mère de Lisa. Elle vivent très proches l’une de l’autre, avec le fils de Lisa et leur mère. Mais leur équilibre vacille lorsque Marine rencontre Alex et en tombe amoureuse. Malgré elle, elle s’éloigne alors de sa soeur qui ne comprend pas, n’accepte pas la situation et rejette Alex. Alors que Marine doit alors tenter de créer un nouvel équilibre, un accident la plonge dans le coma et c’est alors avec son absence que Lisa et Alex vont devoir faire.
Le film traite donc des rapports avec les autres qui créent notre vie et ce que nous sommes et pourquoi nous vivons. La famille, l’amitié et l’amour peuvent être aussi importants les uns que les autres, mais aussi la dépendance qu’ils procurent. La rupture d’un lien peut finalement tout remettre en question et nous obliger à trouver d’autres liens ou se trouver soit même.
C’est une belle histoire, bien que triste, et Mélanie Laurent l’a bien amenée. La mise en scène n’est pas basique, elle a joué sur les flous ou sur des décalages entre l’image et les dialogues. Il y a de bons moments, même si certains maladroits ou inutiles, mais ce sont surtout tous les acteurs que j’ai trouvé très bons. Rien n’est surjoué et j’ai évidemment été touché par chacun des personnages, aussi bien par le talent de Mélanie Laurent, la force de Clémentine Célarié ou la tendresse que dégage le petit garçon qui joue le fils de Mélanie Laurent. Inévitablement la larme a coulé…