Quand la fonction publique, les petites mains de la République, se laisse séduire par un parti extrémiste, c'est la démocratie française qui vacille. Le nouveau FN, incarné par MLP a réussi son lifting en laissant pour un temps dans les placards les vieux fantômes de Jean-Marie.
Très logiquement, ce sont les employés (catégorie C) et les cadres intermédiaires (B) qui sont les plus attirés par un vote qui sanctionne les deux forces politiques majeures de la vie politique française.
Le ni droite ni gauche synthétisé dans le terme d'UMPS traduit parfaitement la perte de confiance d'une partie des électeurs dans les partis de gouvernement pour changer le cours des choses. A cet égard, le maraudage de MLP sur les thèmes de la défense de la République et des services publics porte ses fruits.
Selon l'étude menée par Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS, les fonctionnaires porteraient au second tour Marine Le Pen (17,5 %) contre François Hollande (34 %). C'est donc dans tous les cas une volonté forte de rejet et de changement qui se manifeste à l'issue de 5 années de Sarkozysme. Autre grand perdant, la droite modérée incarnée par François Bayrou qui connaît un fort tassement dans toutes les catégories de fonctionnaires au profit de la gauche pour les plus diplômés et du Front national pour les moins diplômés.
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