Les nouveaux arrivent dans le Club Med en Côte d'Ivoire. Bernard, Natalie, Christiane, Jean-Claude, Popeye, Gigi, Jérome et Bobo vont alors se rencontrer...
La critique ivoirienne de Borat
Après avoir fait rire les café-théâtres avec leur pièce Amour, coquillages et crustacés; le Splendid (composé de Gérard Jugnot, Josiane Balasko, Michel Blanc, Thierry Lhermitte, Marie-Anne Chazel, Christian Clavier et Bruno Moynot) faisait ses premiers pas au cinéma avec son adaptation, Les Bronzés.
Le film est réalisé par Patrice Leconte (qui s'affirmera par la suite) et on retrouve également Dominique Lavanant, Luis Rego, Martin Lamotte, Guy Laporte et Michel Creton. Le succès sera au rendez-vous contre toute attente, devenant même un phénomène de société donnant lieu à deux suites l'une gigantesque, l'autre naveteuse à mort. Mais revenons à une époque où les comiques n'étaient pas bourrés de fric et où certains ne prenaient pas le fric pour se payer un voilier flambant neuf (n'est-ce pas Thierry?!).
Les Bronzés est le type même du film choral par excellence avec au moins une dizaine de personnages forts. On a Bernard (Jugnot) marié à Natalie (Balasko) qui le trompe depuis une semaine avec Popeye (Lhermitte), le forniqueur du Club allant jusqu'à peser les filles qu'il se tape pour voir combien il a de kilo de filles !
Jérôme est le docteur branché mais auquel il ne faut pas trop donné de piments (Clavier qui va aux waters après s'en être pris un paquet, fantastique). Gigi (Chazel), elle, est la fille libérée par excellence qui coucherait avec tout et n'importe quoi.
Par exemple, quand elle est avec Bernard, c'est évidemment "en copains" qu'elle couche ! Christiane (Lavanant) est la mal-aimée, pas aidé par une robe avec Giscard dessus (!). Bobo (Rego, pas moi hein?!) est du même acabit, certes animateur comme Popeye mais restant surtout sur le carreau.
Mais le meilleur, c'est l'ami Jean-Claude Dusse (Blanc).
Voilà le looser absolu, celui qui se prend des vents à chaque fois qu'il essaye de draguer. Une sorte de Borat (là c'est moi) avant l'heure et totalement anorexique (là non). Le type qui se retrouve avec toutes les saloperies et qui les accumule avec une phrase culte "je sens que je vais conclure!".
Un mec optimiste comme pas possible. De tous les Bronzés, il s'agit de mon préféré tant Blanc est incontournable dans ce rôle qui lui collera durant des années à la peau pour notre plus grand plaisir (Viens chez moi, j'habite chez une copine ou Marche à l'ombre intensifieront cet aspect).
L'esprit d'équipe est pas mal et l'humour fait en général mouche. Clairement on ne s'ennuie pas devant ce film et ce malgré les tonnes de rediffusions opérées par TF1 depuis plus de quinze ans. On relèvera d'autres scènes cultes comme la séquence de massage ou le passage du karaté réellement à se pisser dessus.
Une excellente comédie choral avec des interprètes encore bons et qui a juste le repproche d'arriver avant le chef d'oeuvre.
Note: 16/20