"Il y a d'ailleurs des différences aussi dans les résultats des traitements pour les usagers de drogues dont la consommation est motivée par le stress ou par les effets attendus de la drogue", explique Marc Potenza, professeur de psychiatrie et de neurobiologie et auteur principal de l'étude. Il est donc important de comprendre les mécanismes biologiques qui sous-tendent ces envies.
Les chercheurs ont examiné par imagerie par résonance magnétique 30 usagers dépendants à la cocaïne et 36 sujets témoins consommateurs d'alcool « à leurs heures ». Les participants ont été interrogés sur leurs motivations de consommation de cocaïne ou l'alcool. Les participants dépendants à la cocaïne montrent, sans surprise, une plus grande activation dans de larges régions du cerveau liées à la dépendance et la motivation, que les sujets témoins. Cependant, les zones d'activation entre les deux groupes diffèrent nettement chez les hommes et les femmes en fonction de leurs motivations, stress ou stimuli apportés par la drogue.
Les auteurs suggèrent que les femmes dépendantes à la cocaïne pourraient bénéficier fortement de thérapies anti-stress qui ciblent précisément ces envies irrépressibles et que les hommes pourraient de leur côté tirer meilleur parti de thérapies cognitivo-comportementales ou de programmes basés sur les mêmes principes que ceux des Alcooliques Anonymes.
Source: American Journal of Psychiatry (à paraître) via Eurekalert (AAAS) « Addicts' cravings have different roots in men and women » (Visuel fotolia © Ambrose - Fotolia.com)