1268.- Le premier épisode de la version Sherlock Holmes de Guy Ritchie m'avait bien déçu et laissé sur ma faim, fort heureusement cette deuxième mouture rattrape le ratage initial.
Voilà une saga où le second épisode est meilleur que le premier. Les éléments forts restent présents avec un génie presque palpable du célèbre détective anglais qui malheureusement ne joue pas de son violon dans ce film, des scènes d'action réussies. Les trois bonnes raisons d'aller voir ce long métrage sont un bon scénario, un méchant épatant Moriarty campé par Jared Harris, le fils de Richard Un Homme nommé Cheval (1969) Harris qui jouait le captain Mike dans l'Etrange Histoire de Benjamin Button (2008) et un bon rythme à l'intrigue. La musique avec le thème qui nous reste en tête est signée Hans Zimmer.
Les français de la production sont les jumeaux Alexandre et Victor Carril ainsi que Thierry Neuvic dans le rôle de Claude Ravache, vu notamment dans Comme t'y es belle ! (2006) de Liza Azuelos et Tout pour plaire (2005) de Cécile Telerman deux excellentes comédies.
Noomi Rapace dans le rôle de la gitane a une présence magnétique, on l'avait vue dans Millenium version Ikea. On rit et sourit beaucoup pendant la projection, le duo Robert Downey Jr / Jude Law crève l'écran, autant qu'est crédible la confrontation entre Holmes et Moriarty.
Le scénario est signée des époux Mulroney dont Michele qui a vécu en Angleterre est une experte de Sir Arthur Conan Doyle. En hommage à l'auteur, certaines répliques du film se terminent par des tournures très british du génial écrivain. Le méchant est un génie criminel tout comme Sherlock Holmes et la seul point qui les diffère est son absence totale de scrupules, ce qui le rend extrêmement redoutable et imprévisible sauf peut-être pour le plus brillant cerveau du Royaume de Sa Majesté. Il est admiré comme brillant universitaire mais c'est un sociopathe champion universitaire de boxe en dépit de son apparence débonnaire. L'image dont nous nous faisions de Holmes est prise à contrepied, exit la casquette et la pipe, le détective est mal rasé, il est un grand bagarreur, il a une hygiène qui laisse à désirer pourtant il conserve un flegme tout shakespearien et ses traits déteignent même sur le distingué Docteur Watson qui se marie avec la potiche du film, la très belle Kelly Reilly qui a fait du chemin depuis L'Auberge Espagnole (2001) de Cédric Klapisch.
La photographie ultra-léchée est signée du frenchie Philippe Rousselot qui avait officié sur La Reine Margot (1994) de Patrice Chéreau, Entretien avec un Vampire (1994) , La Planète des Singes (2001) et Big Fish (2004) deux films de Tim Burton. L'image est agréable avec des scènes d'action lisibles et même parfois arrêtées avec un effet Bullet Point du style Matrix (1999), un régal pour les yeux ébaubis.
Ma note 7/10 pour cette bonne surprise
"Sherlock Holmes 2 : Jeux d'Ombres" de Guy Ritchie avec Robert Downey Jr, Jude Law et Noomi Rapace