
Et dire que vous étiez sous le même toit… Vous n’aviez pas fait gaffe. Du coup, votre curiosité est exacerbée, vous avez envie de connaître cette personne, alors vous vous dites que vous allez créer des occasions, de « fausses coïncidences ». Finalement, vous vous rendrez vite compte que ce n’est pas nécessaire. Les « coïncidences », les « heureux hasards » (appelez ça comme vous voulez), ce font automatiquement, tout seuls, comme s’il y avait un joueur d’échecs un peu malicieux au-dessus de vos têtes et qui aurait une envie subite de changer les règles : et si la reine blanche rencontrait le roi noir, sans passer par la stratégie des déplacements des nombreuses pièces. Sans que vous n’ayez votre mot à dire, sans rien faire.
Vous découvrez lentement, mais sûrement cet autre être humain. Vous n’avez que peu de points communs, toutefois en faut-il vraiment? Vous appréciez sa simplicité et son sourire, c’est probablement suffisant… non?
En plus de cela, malgré les petites rencontres fortuites, vous en voulez plus, en connaître davantage, passer plus de temps avec ce personnage. Malheureusement, la patience n’est pas une passion chez vous. Vous prenez chaque rencontre, chaque moment partagé comme des opportunités qui ne se représenteront peut-être jamais. Comme si demain n’existait pas. Vous vous posez des questions (vous êtes un peu compliqué faut dire) sur ce que vous ressentez, sur vos doutes. C’est (peut-être) trop facile, ça se trouve, cet autre vous considère comme un(e) futur(e) ami(e).
Les choses coulent de source, s’emboitent naturellement, cependant vous ne savez pas ce qu’il se passe en face.
Il n’y a qu’à attendre apparemment.
Mince.