The Good Wife: 2.12 Silly Season
La campagne prend un tournant des plus intéressants dans cet épisode grâce à une Wendy Scott-Carr qui se fait enfin plus féroce suite à l’apparition de tracts diffamant sa vie privée. On trouve de plus un tout nouvel intérêt à l’intégration de cette figure féminine à l’arc politique. En tant que femme et mère elle se fait ainsi d’autant mieux comprendre par Alicia qui se retrouve enfin grâce à elle un peu plus impliquée dans l’intrigue. La scène de confrontation entre les deux femmes était au passage d’une belle intensité, très bien portée par Julianna Margulies et Anika Noni Rose. La menace de riposte a permis de réintroduire les enfants dans l’arc. Bon pas Grace, aux abonnés absents depuis quelques temps, mais surtout son frère Zach et sa copine Becca, la menace les concernant directement puisque s’appuyant sur des rumeurs de bébé avorté des deux ex-tourtereaux. Pour gérer cette problématique situation, on ne pouvait bien sûr compter sur nul autre que le grand Eli. Son intervention était ainsi on ne peut plus bienvenue, apportant un peu d’humour avec son énième confrontation avec Becca, révélant la vérité sur les rumeurs et continuant de renforcer son amitié avec Alicia en la rassurant sur la situation.
Tout ne rentre néanmoins pas dans l’ordre pour le camp Florick, les tracts diffamant Wendy s’avérant provenir d’un de leurs riches groupes d’investisseurs. Pour protéger ses enfants d’une contre-attaque, Peter s’est donc vu dans l’obligation de renvoyer ces partenaires. Résultat, sa campagne se retrouve à cours de financement. Maintenant est-ce là la fin de l’arc politique ? J’en doute, je vois plus ce rebondissement comme une manière efficace de le relancer. Cette crise était sinon l’occasion parfaite pour à nouveau rapprocher Alicia de son mari. Les choses se font toutefois progressivement et avec subtilité, aidées par une belle alchimie entre Noth et Margulies.
A part ça, l’affaire du jour, bien qu’on ne s’intéresse pas trop aux victimes et accusés, des prisonniers et gardes d’un pénitencier, était intéressante dans la mesure où elle était racontée du point de vue de Cary. Plus qu’Alica, c’est donc lui qu’on voit mener l’enquête ainsi que débattre avec ses collègues de la marche à suivre pour le procès. Une bonne idée de temporaire variation qui aide à approfondir un peu le personnage cette saison. Son amitié avec Kalinda est sinon remise sur le tapis avec les projets de son patron Childs de s’en prendre à la mystérieuse et talentueuse enquêtrice. Le jeune avocat ne s’en est retrouvé que plus déchiré entre ses ambitions et sa loyauté, un bon moyen alors de davantage le nuancer. J’apprécie d’autre part cette nouvelle menace qui vient peser sur Kalinda qui nous change enfin de son lassant jeu de chat et de la souris avec Blake.
Enfin, il était bien vu d’apporter une touche de feuilletonnant à l’affaire en la connectant avec le fameux baron de la drogue, Lemon Bishop, déjà aperçu quelques fois cette saison et client courtisé par Bond. Ça a donné d’autant plus d’intérêt à l’intrigue et est venu éclaircir les plans de Bond pour le cabinet.
C’était en outre plutôt amusant de voir Will et Diane poursuivre en cachette leur alliance. Dans le genre drôle, les quelques coups-bas de Cary à Alicia au tribunal ou l’enquêteur improvisé venu aider l’accusation étaient également pas mal du tout.
En conclusion, The Good Wife gère très bien sa transition de mi-saison. Elle relance efficacement l'intrigue politique, qui gagne en puissance avec l'implication d'Alicia et des enfants, ainsi que l'arc de Kalinda qui se voit accorder quelques nouvelles pistes. En supplément, on a droit à un bon centric sur Cary qui apparaît pour une fois moins froid et calculateur qu'il ne peut le paraître.