Le FMI ne semble cependant pas prêt à adopter des sanctions contre l’Argentine. L’organisation monétaire insiste « sur les obligations de tous les pays membres de fournir des informations pertinentes sur leurs données économiques, notamment au niveau de l’inflation et du PIB. » Le FMI demande à l’Argentine de se mettre à jour au niveau de ses données sur l’inflation d’ici 6 mois.
Selon des avocats travaillant pour l’opposition en Argentine, le vrai taux d’inflation serait de 23%, le plus important des membres du G20. Des chiffres contestés par le gouvernement de Cristina Kirchner puisque les statistiques nationales indiquent un taux d’inflation annuel de 9,5%. Depuis 2007, les économistes argentins publient leurs propres chiffres, ne faisant plus confiance au gouvernement depuis que Nestor Kirchner décida de changer l’ensemble du personnel en charge de publier les statistiques nationales.
Les relations entre l’Argentine et le FMI ont été houleuses ces 10 dernières années. Depuis 2006, le gouvernement argentin refuse que le FMI analyse ses données financières après avoir réglé sa dette de 9,8 milliards de dollars la même année. Le couple Kirchner a toujours accusé le FMI d’être le responsable de la crise économique de 2001 qui plongea le pays dans la banqueroute, avec une dette colossale de 95 milliards de dollars.
Juan Manuel Soler