Présentée par Valérie KUMM, pour les groupes Socialiste, Républicain et Citoyen, Europe Ecologie-Les Verts, Communistes et Progressistes Unitaires-MUP et Parti Radical de Gauche
Pas moins de 14000 postes sont appelés à disparaître à la rentrée 2012 dans l’éducation nationale. Depuis le
début du quinquennat de Nicolas Sarkozy, ce sont plus de 80000 postes, soit 9% des effectifs, qui ont été supprimés. Au nom de la réduction de la dépense publique, le gouvernement sacrifie l’avenir des générations futures. Le droit à l’éducation pour tous est clairement remis en cause. La cure d’austérité imposée par l’Etat détériore depuis de nombreuses années la qualité de l’enseignement par la suppression de postes, d’heures d’enseignements, d’options pour les élèves, de dispositifs de soutien… Les conséquences sont dramatiques pour notre école publique, ses élèves et son personnel enseignant.
En Picardie par exemple une véritable saignée est annoncée : 491 postes devraient disparaître (235 postes en
moins dans les écoles de l'académie d’Amiens, 242 dans les collèges et lycées). D’ores et déjà nous savons
que de nombreuses classes fermeront dans les écoles de notre région, en particulier dans les zones rurales et
les quartiers sensibles. Tous les départements picards sont touchés par le dogme de la réduction budgétaire
qui entraînera une nette dégradation du service public de l’Education sur l’ensemble de notre territoire. Quels
peuvent être les arguments du gouvernement pour justifier cette orientation ? La thèse de la démographie est
une tromperie puisque avec 6,1 enseignants pour 100 élèves, la France est bonne dernière des pays de l’OCDE, loin derrière par exemple la Suède qui en compte 9%.
Le gouvernement souhaite accentuer les non remplacements de personnels pour mieux réorganiser le système éducatif français en remettant en cause le cadre national de l’éducation et ainsi mettre à mal le principe d’égalité sur tout le territoire.
Les établissements les plus riches pourront disposer d’heures d’options tandis que les plus défavorisés devront se contenter du strict minimum. Le processus d’autonomie des établissements engagé va laisser aux proviseurs et principaux la possibilité de choisir le contenu d’un certain nombre d’heures d’enseignement et de recruter eux même leurs personnels. Ces mesures, qui sont expérimentées depuis la rentrée 2011, vont
avoir de lourdes conséquences sur la stabilité des équipes éducatives et donc sur la réussite de tous les élèves.
Le Conseil régional de Picardie s’oppose aux désengagements de l’Etat et refuse de cautionner la casse de
l’Education.
A l’opposé de cette politique régressive, la Région Picardie souhaite une vraie ambition pour l’école, passant
par un service public d’éducation assurant l’égalité d’accès aux savoirs, sur tout le territoire. C’est toute
l’ambition de la Région Picardie par la mise en place de la réussite éducative.