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Publié le 07 mars 2008 par Alain Hubler

Rue commerçante à LausanneUne fois de plus, le city-management lausannois risque bien de faire parler de lui. Après ses actions tous azimuts qui le font passer allègrement de la promotion sur le dos des J.O. de Pékin, dont le pays hôte est connu pour ses violations répétées des droits de l’homme, à un lâcher de ballons en faveur de la fondation Winds of Hope de Bertrand Piccard pour les enfants victimes du Noma, le city-management s’est acoquiné avec deux radios commerciales de la région : Lausanne FM et One FM.

Dans son communiqué de presse, le city-manager affirme :

[…] une importante couverture rédactionnelle sera assurée pour la promotion du commerce lausannois en général ainsi que pour les animations et les actions que le City Management organisera dès 2008.

Mais où est le problème ? Direz-vous.

Le problème est que le Conseil suisse de la presse s’est penché sur les relations ambiguës qui peuvent exister entre le monde des médias et celui de la presse. Il a même décidé de se pencher sur le problème de fond que pose la séparation – ou plutôt, en l’occurrence, l’absence de séparation, voire la fusion – entre la publicité et l’information et a même pris position.

Voici la première conclusion à laquelle arrive l’instance de plainte pour les questions d’éthique des médias :

Une claire distinction entre contenu rédactionnel et publicité est essentielle pour la crédibilité des médias, quel que soit l’état des rapports de force entre éditeurs et annonceurs.

Je ne sais pas pourquoi, mais mon petit doigt me dit que Lausanne FM et One FM se sont laissé embarquer dans une opération marketing qui n’est pas franchement déontologique et que le city-manager du commerce lausannois est peut-être un peu coupable d’avoir mis ces deux radios sur la voie de la pente savonneuse.

À bien y réfléchir, je me demande si je ne vais pas écrire une petite missive au Conseil suisse de la presse. Et, tant qu’à faire, poser la question à Daniel Brélaz qui est tout de même le vice-président de la fondation City-management.

Pour terminer ce billet, je me fais un plaisir de rendre à César ce qui est à César : c’est Christian Campiche, sur son excellent Le Radeau de la Méduse qui a levé le lièvre. Merci à lui.


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