A quelques mois de l’élection présidentielle, les pétroliers tiennent à faire entendre leur voix. L’Union française des industries pétrolières rend public un livret de propositions sur l’évolution du modèle énergétique de la France.
Dans ce livret, l’Ufip prône la mutation progressive de notre modèle. L’accent est particulièrement mis sur le côté « progressif ». « Le faire à marche forcée, et en décalage avec le reste du monde, en pénalisant tant l’activité économique du pays que le pouvoir d’achat des Français, ne paraît ni réaliste, ni défendable » explique l’association. La page du pétrole ne doit pas être tournée trop vite, au contraire, la France doit mettre en valeur ses ressources en hydrocarbures.
C’est pourquoi le président de l’Ufip, Jean-Louis Schilansky, préconise un débat national «constructif et rationnel» sur le gaz et le pétrole de schiste, ainsi qu’une adaptation du code minier.
Concernant les propositions concrètes, l’Ufip plaide pour une révision des taxes sur les carburants. Cette révision aurait pour but d’harmoniser la taxation du gazole et de l’essence et de rééquilibrer la demande entre les deux carburants. Cette proposition va dans le sens des demandes de l’industrie automobile, ainsi que des raffineurs, plombés par des importations massives de gazole.
L’Ufip milite également pour un strict respect des réglementations de l’Union européenne en matière d’environnement « sans surenchère » afin de protéger l’industrie française du raffinage qui perd de 800 à 900 millions d’euros par an, selon l’association.
Autre proposition, la mise en place d’un nouveau mécanisme d’efficacité énergétique pour le transport en remplacement des certificats d’économie d’énergie qui prévoient des pénalités en cas de non-respect des objectifs par les pétroliers.
Enfin, l’Ufip demande la mise en place d’un service minimum pour les terminaux pétroliers dans les grand sports maritimes.