Nicolas Sarkozy aura été, durant son premier (et dernier ?) mandat, le Président de l'urgence. Nombreux sont les médias qui relèvent ses gesticulations actuelles, comparables à celles qui ont marqué sa première campagne. Mais durant ce quinquennat, le recours aux procédures d'urgence pour le voter des lois aura aussi été particulièrement fréquent.
Ce fait avait été souligné l'année dernière, mais n'est plus guère évoqué par les médias ces derniers jours alors que le contexte s'y prête particulièrement. En effet, comment le Président espère-t-il faire voter autrement toutes les lois dont il a annoncé les principes dimanche soir ?
Pourtant, comment le remarquent de nombreux analystes et hommes politiques (y compris au plus sommet du Gouvernement), les mesures auraient pu être engagées depuis plusieurs mois.
Or cette procédure d'urgence ne devrait être utilisée que dans des situations nécessitant cette procédure particulière.
Mais comment chacun sait, notre Président gesticule, annonce, agit, réprime et réfléchit ensuite.
De plus, il ne fait confiance à personne, notamment pas à l'expression du peuple, que soit au travers des syndicats, des manifestations ou maintenant au travers des représentants élus (le Parlement).