Marcher, c’est le rêve douloureux de toutes les personnes en chaise roulante après une atteinte à la moelle épinière. Pouvoir se lever de son lit, aller dans la cuisine, se promener dans un parc, ou aller travailler comme tout le monde apparaît pour eux comme un paradis perdu.
Ekso Bionics, une entreprise californienne, prévoit de mettre sur les marchés américains et européens, dès cette année, un exosquelette capable de changer la vie de ces personnes handicapées.
Issue de recherches militaires menées à l’université de Berkeley, cette start-up a mis au point un robot de seulement 20 kilos, très sophistiqué, capable de supporter le poids d’une personne et de gérer son équilibre en mouvement pendant la marche.
Le robot d'Eksobionics
Pour l’instant, il est prévu qu’un médecin assiste son patient en contrôlant pas à pas les mouvements. En outre, les béquilles restent nécessaires. Mais quels progrès par rapport à une chaise roulante ! Au bout de trois séances pour apprendre à utiliser l’appareil, un patient peut marcher une heure de façon fluide.
Et les ingénieurs prévoient déjà d’ici 2013 l’étape suivante, c’est-à-dire un robot capable de redonner son autonomie de marche à la personne blessée ! Cette fois-ci sans personne pour l’aider.
Le saut technologique qui a permis ce nouvel exosquelette, c’est la sobriété énergétique de l’appareillage, qui permet d’économiser de lourdes batteries. Une gestion intelligente des transferts de poids, gérés par ordinateur, quatre moteurs électriques, l’utilisation de matériaux légers et robustes comme le titanium, et 15 capteurs disséminés sur toute la structure permettent à l’appareil de porter jusqu’à 90 kilos, pas-à-pas.
Cette merveille coûte encore très cher : 100 000 $ l’unité. Evidemment, une production de masse pourrait faire baisser les prix. Mais pas tout de suite, hélas.
Les exosquelette sont nés dans les années 60. La première réalisation s’appelait Hardiman, un projet de General Electrics extrêmement lourd qui avait pour but d’aider les soldats à transporter de grosses charges.
Le projet Hardiman, l'ancêtre militaire
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