Probablement invité par les appétissantes cuisses promises de Julie Bélanger et d'Isabelle Raçicot dans la publicité de l'émission Ça Finit Bien la Semaine, je me suis vissé devant la télé, dans le divan en soirée, jeudi dernier, après une semaine fort occupée.
Je crois que, pepsky** en main, je l'avais bien mérité.
Le jeudi soir je suis monoparental. La belle travaille jusqu'à 21h à la banque. La puce était en classe neige et le plus vieux a comme amoureuse, la Xbox.
Mais je sais qu'elle est folle de lingerie. Et je trouve ses yeux très très jolis. Ça alimente mes fantasmes de poivrot. Mais dès qu'elle ouvre la bouche...tout s'éteint. À sa table il y avait Mathieu Bock-Côté, un intervenant particulièrement coloré, Jean-Michel Duffaut, un chroniqueur perpétuellement égaré, Marie Plourde, que j'ai trouvé fort jolie il y a longtemps dans une autre vie (vers la fin des années 80) mais qui est devenue 100% gourde avec une coupe de cheveux qui rappelle Gertrude Stein et des lunettes noires qui rappelait le schtroumpf affublé de la chose: double whammy! Mais ce qui m'a gardé à la station c'est Jean-François Lisée qui ploguait son livre: Comment Mettre La Droite K.-O. En 15 Arguments.
Mais le véritable plat de résistance (dans la catégorie fast-food) était cette nouvelle émission de télé-réalité qui allait débuter en soirée sur la station V. L'Amour est dans le Pré est une émission achetée de la France (ou d'ailleurs?) qui nous présente 5 fermiers désirant trouver l'amour de leur vie. Ses 5 jeunes hommes, qui travaillent 12 heures par jour, 7 jours sur 7, devront co-habiter avec 3 femmes de leur choix sur plusieurs semaines, parfois (souvent semble-t-il) toutes en même temps et au final, choisir leur candidate idéale.
Cette curiosité m'intrigue beaucoup. Qui sont ses filles qui ne veulent jamais voir leur chums? Comptent-elles participer au roulement de la ferme? (Une obligation en général) Sont-elles simplement parmi les multiples desespérées du célibat forcé?
Le désespoir est toujours fort intéressant à documenter. Certaines de ses filles sont dans la naiveté la plus opaque, ignorant tout de la galère dans laquelle elles se plongent. Les boyz aussi. L'un des candidats a étonnemment choisi de garder une jeune femme qui aime beaucoup voyager (ce qu'il a promis qu'il ne ferait jamais plus de deux jours de suite, travail oblige) et qui a une enfant en chaise roulante. Étonnant défi, brave homme ou grand naïf? Une jeune journaliste de Gatineau au prénom génétiquement modifié de solide brillant (Krystale) ne cadre en rien avec le foin. A-t-elle le gêne de la ferme? Une autre (Valérie) est déjà vachère. Parmi toutes ses infirmières, cosméticiennes, entraineure et autres étudiantes en esthétique bleachée, comment pourrait-elle ne pas plaire au cow-boy?
Et c'est aussi ça des fois la télévision: l'inspiration.
Pas grave, je m'amusais bien ce soir-là, des petites robes noires et des talons hauts dans la plaine de Tingwick, ville (champs?) en banlieue voisine de celle qui a vu mes premiers 12 mois de vie sur cette planète: Victoriaville.
C'est le bébé de Victo en moi qui m'a envoyé dans le pré.
Je retournerai communier à cette télé plus tard en soirée.
Par curiosité.
*L'émission Le Sportnographe étant probablement l'exception. Drôle, brillante et fort habile dans un milieu (les sports) où ce n'est pas toujours facile de briller intelligemment.
**Pepsi+Whisky