Les Cowboys Fringants ont le vent en poupe

Publié le 01 février 2012 par Bordeaux7

En tournée en Europe francophone avec leur dernier album court et festif « Que du vent », le groupe rock québécois Les Cowboys Fringants se produira samedi sur la scène de la Médoquine. L’écologie, la politique, la pauvreté, les amours ratés sont au menu de leurs chansons engagées et drôles. Rencontre avec le bassiste du groupe Jérôme Dupras.
Comment décririez vous l’évolution des Cowboys Fringants depuis vos débuts dans les années 1990 ?
Le groupe s’est formé au moment où nous sortions de l’adolescence. Nous étions autodidactes. L’idée première était de faire rire les copains. Aujourd’hui, nous avons trouvé une unité de son basée sur une section rythmique composée d’une guitare acoustique, d’une basse et d’une batterie. À cela, nous avons ajouté des instruments plus mélodiques et folkloriques issus du terroir québécois, repris de manière moderne avec des influences rocks et punks. Le groupe a évolué vers ce mariage entre le traditionnel, le rock et le punk.
D’où vient cette galerie de personnages dans vos chansons ?
Nous piochons des éléments aussi bien auprès de nos amis qu’auprès des gens que nous croisons. Nous sommes des portraitistes, des observateurs de la société dans laquelle nous vivons. Nous décrivons des situations à travers nos points de vue.
Humour et messages engagés, c’est le bon cocktail pour toucher le public ?
En 3 minutes, c’est dur d’aller au fond des choses. Nous abordons les sujets avec un peu d’ironie. C’est notre manière de faire et c’est plus accrocheur.
Vous avez créé la Fondation Cowboys Fringants, qui œuvre dans la protection environnementale. Pourquoi ?
Dénoncer en musique c’est bien, agir c’est mieux. La fondation a vu le jour en 2006. Nous la finançons. Sur notre tournée européenne, nous lui reversons 1 euro par billet vendu. La fondation s’associe avec d’autres ONG qui ont une assise juridique et une expertise scientifique pour monter des projets de protection de territoires ou de plantes menacés, par exemple.
Vous apparaissez très peu dans les médias. Votre public vous découvre à travers vos albums et vos lives. Que représente le moment du concert ?
Je pense que le quart de l’action musicale du groupe se passe sur scène. Notre spectacle est unique et repose sur une grande part d’improvisation. Notre succès en Europe francophone s’est construit comme ça. Sur une tournée, nous vendons en moyenne 7 fois plus de billets que de disques. Nous avons vendu environ 10 000 albums en Europe et je crois que nous sommes à plus de 60 000 billets achetés pour cette tournée.
Avez-vous entendu parler de la scène rock bordelaise ?
Nous avons déjà joué à trois reprises à la Rock School Barbey. J’ai déjà entendu parler de l’importance de l’apport du rock bordelais sur la scène française, mais rien de plus précis. Mais je me souviens du public ici dont j’ai gardé un excellent souvenir.
Recueilli par Cyril Vergès

Concert samedi 4, à 19h, à l’Espace Médoquine (Talence), 30€. www.medoquine.com