Autobiographie : mode d'emploi

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Écrire son autobiographie, ses mémoires, n'est pas nécessairement un exercice vain ou illusoire.

Vouloir transmettre son expérience, fixer certains événements (publics ou privés), apporter de nouvelles informations sur une période révolue, peut au contraire s'avérer très utile.

Je lis actuellement les souvenirs de la Commune de Maxime Vuillaume (photo), qui décrit minutieusement la vie quotidienne de Paris, envahie par les Prussiens, puis la révolte de la capitale contre Versailles, la famine, les rêves, les affrontements et enfin les massacres de cette funeste période…

On apprend autant en lisant cela qu'en consultant une histoire officielle. Bien sûr, vous n'avez pas toujours besoin d'avoir traversé l'enfer pour avoir quelque chose à transmettre, et de simples souvenirs d'enfance peuvent fournir une bonne matière première.

La question qu'il faudra vous poser sera simple : qu'apportez-vous à votre lecteur ? Un point de vue spécifique ? Une information exclusive ? Une évocation poétique ?

Tout est permis, à condition d'avoir un sens, et une raison. Écrire ses mémoires n'a pas grand-chose à voir avec écrire un roman, ou pondre un essai.

Il vous faut coller au réel, savoir parfois vous effacer, et surtout évitez de régler des comptes. Tout le monde se moque de savoir qui avait raison, en 1957, vous ou votre cousin…

Il est particulièrement difficile de se faire publier en tant qu'auteur de mémoires. Soyez donc exigeant. (Et pensez également à l'édition indépendante !)

Comment progresser alors, et trouver le bon angle d'attaque ? Eh bien tout simplement en lisant peut-être des exemples d'autobiographie, les livres de Pagnol, de Gide, de tous ces auteurs qui vous ont précédé.

N'oubliez pas : un bon auteur est un grand lecteur, car il se sert de l'expérience de tous ceux qui ont écrit avant lui.