genre: science fiction
année: 2008
durée: 2 heures
l'histoire: Le pays est frappé par une épidémie de cécité qui se propage à une vitesse fulgurante. Les contaminés sont mis en quarantaine et livrés à eux-mêmes. Ils devront faire face au besoin primitif de chacun: la volonté de survivre à n'importe quel prix.
La critique d'Alice In Oliver:
Blindness, réalisé par Fernando Meirelles en 2008, est l'adaptation d'un roman de José Saramago, L'Aveuglément.
Avec Blindness, Fernando Meirelles est évidemment attendu au tournant. Le cinéaste s'est déjà fait remarquer avec La Cité de Dieu et le superbe The Constant Gardener. Blindness sera présenté en compétition à Cannes en 2008 et fera même l'ouverture du festival.
Pourtant, le film sera purement démoli par la critique. C'est souvent ce qui arrive avec les films chocs et qui dérangent.
Et Blindness n'échappe pas à la règle. En résumé, le film de Fernando Meirelles divise la presse par son sujet, terriblement ambitieux.
Sans que l'on comprenne pourquoi, le pays est frappé par un épidémie de cécité.
Très vite, les contaminés sont parqués dans des centres et livrés à eux-mêmes. A partir de ces différents éléments, Fernando Meirelles propose une réflexion sur la condition humaine, l'individu révélant ses instincts les plus primitifs dans cet aveuglément généralisé. La caméra de Fernando Meirelles insiste sur cet état de flou et de panique générale, la lumière oscillant entre le noir total et la couleur blanche.
Le film aborde plusieurs thématiques intéressantes et livre un portrait peu élogieux de notre société moderne.
Finalement, notre monde n'était-il pas aveugle bien avant cette étrange épidémie ? Telle est la question posée par Meirelles.
Toutefois, le réalisateur se refuse à donner la moindre explication sur cette contamination. Ce qui est un peu frustrant.
Encore une fois, Julianne Moore livre une composition étonnante, mais Fernando Meirelles n'oublie pas ses seconds rôles: Danny Glover, Mark Ruffalo et Gael Garcia Bernal. Avec Blindness, Meirelles nous fait partager le quotidien d'une communauté devenue aveugle. Cependant, leur univers clos va se transformer en enfer sur cette Terre.
Le film est souvent glauque, voire malsain, en sachant que le style de Meirelles se veut quasi documentaire.
Hélas, Blindness se loupe essentiellement dans sa seconde partie. La fin du film est limite frustrante.
En résumé, Fernando Meirelles n'évite pas les maladresses. Au final, Blindness laisse un sentiment mitigé, celui d'un film de science fiction inabouti, souvent brouillon, qui aborde beaucoup de sujets mais qui finit perdre sa thématique principale.
Reste un long métrage intéressant sur le fond mais qui aurait mérité un meilleur traitement. Dommage, car Blindness aurait pu s'inscrire parmi les meilleures références du genre.
Note: 10/20
Blindness - Bande-annonce (vost)