Defense wins championship !
Un des clichés que vous allez entendre à toutes les sauces durant la couverture du Super Bowl cette année. C’est vieux comme le monde, on n’y échappera pas alors, comme je ne suis pas plus malin que les autres, je vais aussi vous en parler dans ma série de face à face. Comme j’ai déjà couvert le travail des lignes défensives, nous allons y aller avec tout le reste, les ‘odd-7’ là où les jeux spectaculaires se produisent.
Chez les Giants, ça a fait beaucoup jaser quand les Giants ont fait l’acquisition de Prince Amukamara lors du dernier repêchage mais, malheureusement, blessures et courbes d’apprentissage ont pas mal ralenti les performances du jeune prodige de l’université Nebraska. Donc en attendant, les Giants ont quand même enligné une défensive potable avec les vétérans Antrel Rolle et Corey Webster pour patrouiller les zones profondes, épaules par Kenny Philips et Aaron Ross. Pas de gros noms, ni de grosse performance mais les quatre ensemble forment une unité très décente dans la NFL actuellement et comme le ‘front-four’ diminue de beaucoup le temps de réactions du QB adverse, la tertiaire peut manquer quelques jeux sans trop de conséquences désastreuses. Tout de même, Rolle est un excellent Safetu qui frappe et couvre bien tandis que Webster est un CB efficace qui a de bonnes mains, il ne faut donc pas négligé sa présence et sa capacité de dynamiter les routes pour faire des interceptions (6 au total cette saison).
Chez les Patriots, ça se corse un peu plus au niveau de la tertiaire. Ils ont laissé aller le turbulent Brandon Merriweather au début de la saison et depuis, tout repose sur les épaules de Patrick Chung pour tenir la barre. Devin McCourty s’est aussi hissé comme une bonne première option au poste de CB mais on est loin de l’élite ici, on parle plutôt d’un partant de qualité avec ses bons et ses mauvais matchs. Ce qui n’aide pas les Pats, c’est que le manque de profondeurs les forces à utiliser Julien Edelman, un receveur de passes, dans les formations Nickel et même s’il est efficace et athlétique, il n’est clairement pas en mesure de contenir un receveur comme Hakeem Nicks ou Victor Cruz dans le traffic. Les Pats devront donc contourner cette lacune et essayer tant bien que mal de ne pas l’exposer car ils ont tendances à donner des gros jeux à l’adversaire et les Giants profite très souvent de ces occasions (voir Victor Cruz lors du Wild Card Week-End). Une tertiaire discutable chez les Pats qui sera mise à rude épreuve contre Eli Manning et ses trois receveurs fétiches en santé, ce qui n’était pas le cas plus tôt cette année.
Chez les secondeurs, Jerod Mayo est une bête pour les Patriots et il fait la rotation merveilleusement bien dans les packages défensifs qu’ils utilisent. Heureusement, car Rob Ninkovich et Brandon Spikes sont jeunes et inconsistants et vont donner, trop souvent, des verges supplémentaires superflus aux porteurs de ballons adverses. Évidemment, l’alternance entre le 3-4 et le 4-3 offre pleins de look différents à se groupe de secondeurs mais vraiment, sans Meyo, on se demande à quel point le tout fonctionnerait. On a blâmé souvent les défensives des Patriots cette année et avec raison, elle est en-dessous de la moyenne de la NFL et pourrait devenir un obstacle vers un quatrième championnat pour Brady et Bellichick.
Chez les Giants, Micheal Boley et Mathias Kiwanuka sont des vétérans un peu sur la pente descendante mais qui offre tout de même un bon rendement et surtout du leadership à revendre. C’est dans le milieu que ça se corse avec Chase Blackburn et Greg Jones qui sont très ordinaire. Blackburn est le partant par défaut mais vraiment, ses performances ne commandent pas vraiment la position, c’est plus faute d’options qu’autre chose. Contre Brady et les Pats, se trou dans le milieu sera très exploité avec Gronkowski et Hernandez qui vont attaquer le milieu du terrain soit en alternance ou en même temps, ce sera difficile pour les Giants de contenir le tout sans envoyer les Safety dans le traffic. C’est là que les cartes se brouilleront et que les erreurs vont se commettre. Les Giants ont une bonne défensive avec un gros maillon faible et Bellichik doit s’arracher les cheveux de la tête présentement à trouver toutes les façons inimaginables d’en tirer un maximum de profit. Comme quoi la force d’une chaîne se résume à son plus faible maillon, et bien chez les Giants il n’est pas trop difficile à isoler, malheureusement.
En bref, des secondaires et tertiaires qui ne vont pas réinventer la roue mais qui peuvent sortir des gros jeux à l’occasion. Devin McCourty est le ‘X-Factor’ du côté des Patriots alors que Corey Webster aura la tâche de minimiser Wes Welker, ce qui n’est pas du tout impossible. C’est difficile à déterminer mais si on prend l’échantillon du dernier mois, le choix est facile à faire.
Du côté des secondeurs et de la tertiaire : Avantage Giants !