le Jules Verne est d’un immense cylindre chargé de ravitailler la Station spatiale internationale.
Lors de la dernière mission de la navette Atlantis, les Européens avaient toutes les raisons du monde de se réjouir, puisque la navette transportait dans sa soute le laboratoire européen Columbus, qui fait maintenant partie intégrante de la Station spatiale internationale (SSI).Dès dimanche (9 mars), les Européens auront une autre raison de se réjouir, puisque ce sera le lancement de l’ATV (Automated Transfer Vehicule), le futur vaisseau de ravitaillement de la station spatiale. Le premier exemplaire a été baptisé «Jules Verne».La poubelle de l’espace
Comme son nom l’indique, le rôle premier de ce véhicule est de ravitailler la station spatiale. Il apportera donc de l’eau, de la nourriture et de l’équipement scientifique aux astronautes. Il doit en principe être amarré pendant six mois à la station spatiale, période durant laquelle il sera chargé de déchets. À la fin de cette période, il sera précipité dans l’atmosphère, où il se désintégrera. C’est d’ailleurs pour cette raison que le véhicule a été baptisé par certains «la poubelle de l’espace».
Ce ravitailleur est en faut un immense cylindre de 10 mètres de long sur 4,5 mètres de diamètre. Il est suffisamment grand pour transporter un autobus londonien à 2 étages. L’une de ses particularités, c’est qu’il pourra s’amarrer à la station spatiale de façon automatique, sans aucune intervention humaine.
Des premières pour l’Europe
Selon le responsable de l’Agence spatiale européenne, Jean-Michel Bois, le Jules Verne sera en mesure de transporter trois fois plus de matériel que les ravitailleurs russes actuels: «Il s’agit du véhicule le plus gros et le plus complexe jamais réalisé par l’Europe. Avec ce projet, l’Europe acquiert la maîtrise des techniques de rendez-vous spatial pour l’assemblage».
Contrairement à Columbus, qui s’est envolé avec une navette, le Jules Verne sera lancé par une fusée Ariane 5, qui a été modifiée pour l’occasion. Plusieurs premières seront réalisées par ce lancement, puisque ce sera la première fois qu’un véhicule aussi lourd sera envoyé dans l’espace (20 tonnes). Ce sera également la première fois que l’Europe réalisera un rendez-vous spatial automatisé. Enfin, ce sera la première fois qu’un vol sera suivi par le nouveau centre spatial de Toulouse, en France.