Et voilà. J’ai achevé depuis quelques mois maintenant le deuxième projet d’écriture, qui était (en partie) à l’origine de la mise en sommeil de ce blog.
Je l’ai soumis aux maisons d’éditions grandes et petites de la place parisienne.
J’ai bien eu quelques réponses plutôt encourageantes. Mais des réponses négatives quand même. C’est aussi rageant qu’avec une fille qui explique à un mec qu’elle le trouve très sympa tout en lui mettant un râteau. Et j’ai surtout eu beaucoup de réponses convenues (et négatives aussi !). Il faudra peut-être un jour que j’arrive à renoncer à cette lubie.
Le pitch en quelques mots :
Après une enfance modeste sous le soleil de Cannes, Zora débute comme assistante dans la filiale à Paris d’une banque privée suisse. Elle prend assez vite conscience du fossé qui la sépare des traders et gérants, dont les bonus se comptent en centaines de milliers d'euros et désespère de profiter un jour du luxe qui s'étale partout autour d'elle. Jusqu'au jour où elle rencontre fortuitement une ancienne collègue devenue escort-girl…
Copyright Guido Argentini
Bon, il faut l’avouer, c’est assez orienté sexe. Non pas parce que le sexe fait parler et donc vendre.
Mais d’abord parce que le sexe reste un moteur fondamental de l’action ou plutôt de la pulsion humaine, et plus particulièrement masculine (l’actualité récente, aussi peu confirmée ou infirmée soit-elle à cette heure, est là pour nous le rappeler).
Et dans le contexte d’excès financiers de la dernière décennie, qui a vu le secteur bancaire se transformer en casino géant et des traders d’à peine trente ans empocher des bonus à plusieurs millions d’euros, j’ai été frappé par l’emprise croissante du sexe et de son commerce, avec notamment la prolifération des escort-girls sur Internet.
Copyright Uwe Ommer
Ces années d’argent facile, de sexe omniprésent et de dictature du consumérisme m’ont inspiré l’histoire de l’ascension professionnelle et sociale d’une jeune femme, qui cherche dans une activité parallèle d’escort-girl à gagner l’argent qui s’étale partout autour d’elle sans qu’elle puisse y prétendre par son travail de simple assistante.
Il ne s’agit pas de porter un jugement moral ou de se livrer à un plaidoyer pro ou anti-prostitution, mais plutôt de s’interroger sur les perspectives qu’offrent notre société et le monde du travail à tous ceux qui ne font pas partie des happy few de la globalisation financière.
Une interrogation qui prendra sans nul doute une place centrale dans la campagne présidentielle de ces prochains mois.
Avec ou sans Dominique Strauss-Kahn…
Original post blogged on b2evolution.