Ma première fois se veut dans l'air du temps, enfin j'imagine puisqu'il se destine aux ados. Et c'est vraiment là que ça coince. Comment vous dire, la même chose à la télé, je ne suis pas certaine que je l'aurais regardée jusqu'au bout.
Les jeunes d'aujourd'hui ne s'y reconnaîtront certainement pas. Dabord parce que les protagonistes sont des fils et filles de riches scolarisés dans une pension pour riches d'un autre temps, bref pour la proximité, il faudra repasser. Je ne dis pas qu'on ne peut pas s'identifier à des personnages d'un autre niveau social, mais en l'occurence, les jeunes du film n'ont rien de moderne. Pourtant, il y a bien Zachary le Don Juan rebelle, mais encore une fois niveau crédibilité, c'est un zéro pointé.
Inutile de vous raconter l'histoire, la bande-annonce le fait très (trop ?) bien :
Sarah, l'héroïne principale, n'a pas vraiment l'étoffe d'une héroïne, c'est en quelque sorte l'intello discrète qui passe inaperçue dans la vie mais qui dans ce film va faire fondre dès le premier coup d'oeil le rebelle. Mouais.
Ils vont tomber follement amoureux et blablabla. C'est parfois décousu, ça se prend trop au sérieux, un peu de second degré aurait peut être sauvé le film. Alors oui, le côté positif, c'est que Marie-Castille Mention-Schaar, la réalisatrice, donne ici toute l'importance que les premiers amours si verts soient-ils méritent, mais ce n'est pas pour autant que l'humour doit être totalement aboli. Voir davantage les personnages dans leurs moments de délires et de complicité nous les rendrait plus accessibles.
Il y a tout de même quelques scènes à sauver notamment celles où Vincent Perez ou encore la meilleure amie interprétée par Lilly-Fleur Pointeaux (ci-dessus) apparaissent. Cette dernière est fraîche et apporte heureusement un peu de peps au film, même si son personnage n'est que trop sommairement et mal exploité. J'espère la revoir au cinéma dans un rôle autre que celui d'une ado, car cette jeune fille a vraiment quelque chose.
Le dénouement du film apporte tout de même son lot de surprises. On a l'impression au final d'avoir vu deux films dont le second parvient contre toute attente à nous arracher quelques émotions bienvenues. Malgré tout, on en ressort avec l'impression d'avoir vu un sous-L.O.L, sans le lol. Un "sous" tout court en somme. Aïe.