Glee // Saison 3. Episode 11. Michael.
L’an dernier Ryan Murphy écrivait « Britney / Brittany », un gala avec MTV en boucle derrière. Cette année, le scénariste et créateur de la série s’est décidé à nous offrir un épisode avec une histoire. Bon, c’est toujours très mal foutu et c’est bien le souci des épisodes « hommage » : caser un maximum de chansons en 45 minutes car FOX sait que derrière… il y a le petit signe « dollar » qui clignote dans leurs yeux et que les ventes sur iTunes vont explosées. Durant la première saison on avait eu le raisonnable épisode sur Madonna, avec une histoire, pas trop de musique. Là c’est une playlist assez sévère de chansons encore une fois qui nous est présentée. Mais bon, fondamentalement, à première vue ce n’est pas un souci. Le problème vient bien évidemment du comment les chansons sont amenées dans l’épisode. Je crois que le pire reste « Scream ». Mais bon, il y a tellement de n’importe quoi dans Glee des fois… Ryan Murphy a cependant appris de ses erreurs et a tenter de raisonner, même en offrant une minuscule petite phrase drôle à son personnage favori : Brittany
Santana – « Shut the door Britney »
Brittany – « I don’t know how to do that »
Passé avoir rendu encore plus débile Brittany qu’elle ne l’était déjà, on a également droit à de belles lignes fleuries de notre très chère Santana. Je l’aime cette fille et le coup du magnétophone sous sa poitrine… oui, c’était ingénieux. Surtout que Sébastian n’est pas du genre à regarder les poitrines de femmes… si vous voyez ce que je veux dire. Oui, il veut des cucurbitacées. On a pas eu de « So here’s what you missed on Glee ». Bon, pas que l’on ait manqué grand chose et que tout épisode de Glee peut être vu sans avoir vu les précédents, mais quand même. La voix de Matthew Morrison s’est avérée encore plus inutile que jamais… Il ne va pas dire grand-chose dans l’épisode. Ah si, souligner les devoirs à faire en espagnol car bien évidemment, il faut montrer qu’il n’est pas que prof de musique enfin… prof est un bien grand mot. Bref, passé également ce petit chapitre, il est temps de parler musique. « Who’s bad ? ». … Vous me pardonnerez d’avoir légèrement pété un câble ce matin en voyant l’épisode débuté… C’est sur « Wanna Be Startin’ Somethin’ » que l’épisode prend racines, interprétée avec panache par Blaine. Je crois que vous allez rêver mais c’est bien la première fois que Darren Criss ne m’a pas détruit les yeux. Et manque de bol pour moi, ce sont ces yeux qui seront détruits dans l’épisode. Enfin, on y reviendra plus tard. La performance était énergique, pas forcément excellente mais bien amenée par l’épisode, tel une bonne comédie musicale l’aurait finalement fait.
La suite c’est donc « Bad ». Au lieu de refaire le clip dans le parking, ce qui aurait été un manque total d’imagination de la part de Ryan Murphy, il a détourné l’idée à son avantage. En effet, on est bien dans un parking, il y a un battle évidemment, mais c’est fait très différemment sans volonté de copie colle insupportable (bien que les parties copier coller de « The Power of Madonna » et « B/B » étaient bonnes). Ca apporte donc un hommage intéressant bien que la réalisation de la scène soit très laide. Mais ça… on ne peut pas trop en vouloir à Glee puisque de ce côté-là, ça n’a jamais été un des points forts. Afin de ne pas trop nous sentir « bad », vient ensuite une sorte de fantasme éveillé sur « Scream » où le pauvre Mike Chang se retrouve dans la peau de… Janet Jackson. Oui, je dis le pauvre car c’est Artie qui incarne le maître M.J. Sans surprise ils ont refais le clip, Artie rêve et peut donc marcher. Comme dans Safety Dance durant la première saison qui offrait d’ailleurs une très sympathique des flashmob. Ici c’est du clip que c’est une redite et c’est pas mauvais. Je me suis bien amusé. Artie est un pro, il nous offre son propre spectacle. Je reste quand même stupéfait par la laideur des costumes et des décors (ce qui était déjà le cas dans le clip de Michael… ça m’a refait le même effet cette fois. J’ai l’impression d’entrer dans un snuff movie musical…).
Par la suite c’est « Never Can Say Goodbye » par Quinn. Elle a donc encore un solo, et c’est un solo à voix. La scène en elle-même était sympa sans plus. Elle dit au revoir à ses collègues car elle est prise à Yale. Elle le chante. Houra !!! Plus sérieusement, cette reprise des Jackson 5 était très sympathique, j’aime beaucoup Diana Agron et elle s’en sort très bien. Disons que la pauvre n’a jamais été gâtée en terme de solo car je retiens toujours l’horrible mise en scène de I’s a Mann’s Mann’s World. On a aussi droit à un duo mignon sur « Human Nature » entre Mercedes et Sam sur la scène d’auditorium. J’ai trouvé ça mignon car le couple en lui-même l’est. Ce qui rend la scène craquante à souhait. Oui, je sais, beaucoup de gens détestent le couple mais moi non. D’ailleurs, c’est moi où Mercedes fond comme un Mr Freeze au soleil depuis quelques temps ? Elle nous fait sa Chimène Badi… Régime Dukan ? C’est ensuite au tour de « Ben », au chevet de Blaine avec Kurt, Rachel et Finn. La scène est mignonnette aussi, c’est câlin et doux. Même si Kurt est toujours aussi… Kurt quoi. Mais j’ai bien aimé, c’était touchant quoi. Et puis Kurt est content, il a été pris à NYADA (New York School of Performing Arts). Je veux encore voir Kurt jouer la comédie sur scène, ça doit être très drôle. Digne d’un spectacle de salle des fêtes.
Je n’ai pas encore fini avec la musique, car oui, cet épisode était gavé comme une oie. Vient ensuite l’excellent duo de Santana et Sebastian sur « Smooth Criminal ». Glee ne fait pas vraiment dans l’originalité puisqu’ils vont reprendre la sensation Youtube (que j’avais découverte l’an dernier) du duo de violoncellistes 2Cellos alias Luka Sulic et Stjepan Hauser. Qui sont là pour l’occasion et rejouer leur duel de violoncelle sur la chanson. Mais aussi afin d’en faire l’instrumentale. Du coup, ils refont en quelque sorte le clip. J’ai adoré la scène, une de mes préférés de l’épisode. C’est beau, frais, et puis Santana y était magnifique et indécente à souhait. Et son chapeau. Et tout. J’aurais envie de crier au loup… Oui, je suis chaud là. C’est bon, Santana m’a réchauffée pendant ces temps glaciaux. Pour tempérer un peu, rien de mieux qu’un duo entre Rachel et Finn sur « I Just Can’t Stop Loving You ». Sauf que c’était assez ennuyeux finalement. J’aime bien Rachel, je n’ai pas vraiment Finn. Le duo est là, l’alchimie aussi, moi… un peu moins. En plus, ça sentait la margarine à plein nez cette scène. Oui, trop de sentiments tuent les sentiments. Et enfin, l’épisode s’achève sur une excellente reprise de « Black or White ». J’ai tout simplement adoré car ça donne la pèche et la scène aussi. Ca fonctionne très bien sur moi ce genre de scènes de toute façon.
Passons maintenant aux intrigues et là, c’est plus maigre évidemment. Les New Directions pensent que c’est le moment de préparer leur « tracklist » pour les Regionals (oui, il serait temps) et alors Mr. Shue lance le thème de la semaine : « What Would Michael Jackson Do ? » le « WWMJD ». Un enchaînement de lettre pour lui éviter d’écrire toute sa petite phrase. Ils veulent donc refaire du M.J alors que c’est ce qui les avait perdus l’an dernier… Mais pourquoi ? Forcément pour battre les Warblers. Ces derniers veulent aussi faire du M.J, c’est déjà écrit. Du coup… battle de M.J entre les Warblers et les New Directions… Cela reste assez faiblard comme point de départ mais pour une fois il y a une histoire qui ne met ni en scène John Stamos, ni son gaz de dentiste. Mais le plus marrant reste que Sebastian va lancer un slushy avec du gros sel dans les yeux de Blaine. Ce dernier va donc se retrouver avec un « eye patch » comme les pirates et une bonne chirurgie oculaire. Et bien sûr, alors que Artie veut sa vengeance (j’adore son intervention sur le fait que les gens les voient comme des gens qui chantent, mais aussi des losers… ce qui est vrai, c’est ce que je vois dans ma télé moi aussi) et que Santana est elle aussi verte comme un piment mexicain que Sebastian se soit moqué de ses origines et… qu’il ait voulu faire du mal à Blaine.
C’est aussi un épisode qui nous parle des admissions. Quinn a eu sa lettre pour Yale elle est prise, Kurt a eu la sienne pour NYADA et il est pris lui aussi. Mais Rachel n’a pas encore eu de lettre et a peur que son avenir se résume finalement à devenir la femme de Finn. Car elle va accepter entre temps la demande en mariage et être aussi admise à NYADA comme Kurt. Ce qui va lui faire plaisir mais aussi… sûrement pas à Finn. J’ai adoré la scène où Rachel fond en larme. C’était tellement beau et mignon. J’en redemande. Et puis ça m’a ému évidemment. Car Rachel qui pleure voilà, c’est toujours beau. Oui. J’aime Lea Michele. Le reste de l’épisode ne nous offre rien d’autre. Donc en effet, c’était assez faible niveau histoire. Au final, Glee livre un épisode correct. Ce n’est pas non plus de quoi sauter au plafond. Cela aurait pu être largement mieux. Et surtout mieux foutu. Même si on a quelques bonnes blagues (merci Brittany, Santa et Sebastian), cela reste assez faiblard pour d’autres trucs et des incohérences pour d’autres. Aller, le prochain épisode devrait être mieux et puis « Michael » m’a fait passé un bon moment du rire aux larmes…
Note : 6.5/10. En bref, Glee joue dans la cours moyenne basse de la saison…C'est sympa d'un côté, un peu bizarre de l'autre...